Puis le 7 juin, au CafĂ© des PharesÂź, avait lieu l’hebdomadaire DĂ©bat Philosophique, animĂ©, Ă  l’occasion, par Adrien Syed, qui a choisi pour sujet de discussion : « La parole nous rend-elle plus libres ? » Il y avait de quoi faire ! « Faire » plus que ce que le Temps nous Ă©tant rĂ©servĂ© nous le permettait, peut-ĂȘtre. Annale bac 2018, SĂ©rie L - France mĂ©tropolitaine DerniĂšre mise Ă  jour 07/06/2021 ‱ ProposĂ© par Patrice BĂ©gnana professeur Ce corrigĂ© est disponible sur un site externe Ă  20aubac. En cas de problĂšme d'accĂšs Ă  la page originale, vous pouvez accĂ©der aux copies enregistrĂ©es. Consultez ce corrigĂ© Copie Copie format PDF CorrigĂ©s liĂ©s disponibles CommentairesComposĂ©s: La Culture Rend Elle Plus Humain. Recherche parmi 271 000+ dissertations. Par . marieee0 ‱ 4 DĂ©cembre 2012 ‱ 7 283 Mots (30 Pages) ‱ 1 426 Vues. Page 1 sur 30. DĂ©finitions[modifier]La culture est, selon le sociologue quĂ©bĂ©cois Guy Rocher, "un ensemble liĂ© de maniĂšres de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisĂ©es qui, Ă©tant apprises et On naĂźt tous au sein d’une culture particuliĂšre qui nous Ă©duque, nous ’imprĂšgne de valeurs, nous inculque un mode de vie. La culture peut se rapporter Ă  diffĂ©rents domaines tel que l’agriculture, toutes les connaissances que nous ayons ou bien encore les pratiques culturelles collectives. En philosophie, le mot culture dĂ©signe ce qui est diffĂ©rent de la nature. La culture a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un trait caractĂ©ristique de l'humanitĂ©, qui la distinguait des animaux. Le mot “humain”, quant Ă  lui, englobe tout ce qui relatif Ă  l’homme, propre Ă  l homme. En un sens plus moral, humain signifie ce qui manifeste l’humanitĂ© d’un ĂȘtre, en particulier le fait d’ĂȘtre sensible Ă  la pitiĂ©, de faire preuve d’indulgence et de comprĂ©hension. Ici, la question porte sur la relation entre la culture et le fait d’ĂȘtre plus humain. Ainsi la culture nous elle plus humain. L’enjeu de la question est de savoir Ă  quelles conditions la culture peut-nous permettre de dĂ©velopper notre nature et ainsi de nous rendre plus humain. Nous tenterons tout d’abord de voir que la culture est une condition de notre humanitĂ© et elle rend l’homme humain. Puis nous essayerons de montrer que finalement la culture ne permet peut ĂȘtre pas de moraliser l’homme . Enfin nous verrons que au final, la culture permet de nous rendre plus humain sous certaines conditions. Les animaux ont Ă©tĂ© dĂšs le dĂ©but de l’humanitĂ© mieux Ă©quipĂ©s que nous pour survivre. C’est pourquoi l’homme a Ă©tĂ© contraint de trouver une solution pour pouvoir pallier cela. La culture a Ă©tĂ© créée. Il fut un temps oĂč les hommes Ă©taient des chasseurs cueilleurs qui se servaient dans la nature sans pour autant la modifier. Ensuite, l’agriculture qui est une technique et qui n’existe pas chez les animaux a dĂ©butĂ©. On arrive aux pĂ©riodes de rĂ©volutions industrielles avec les mines de charbon, les machines Ă  vapeur et l’idĂ©e que la nature est inĂ©puisable et que l’on peut produire et extraire des matĂ©riaux sans limite. La nature va en ĂȘtre transformĂ©e. L’homme a donc ... dĂ©butĂ©. On arrive aux pĂ©riodes de rĂ©volutions industrielles avec les mines de charbon, les machines Ă  vapeur et l'idĂ©e que la nature est inĂ©puisable et que l'on peut produire et extraire des matĂ©riaux sans limite. La nature va en ĂȘtre transformĂ©e. L'homme a donc complĂštement utilisĂ© la nature au fil du temps, afin de l'utiliser Ă  son usage personnel jusqu'Ă  la changer de maniĂšre dĂ©finitive. La culture nous a permis de nous dĂ©tacher de la nature, de la façonner Ă  notre image afin qu'elle rĂ©pondent Ă  nos besoins. Sans cette culture, l'humain n'aurait pas pu survivre. De plus, il est vrai que la culture dans le sens de l'Ă©ducation rend l'homme plus humain puisqu'elle lui permet de maĂźtriser sa nature comme des pulsions, rĂ©actions, des sentiments mais aussi de dĂ©velopper es qualitĂ©s qui font de lui un homme. Ce dernier va donc ĂȘtre capable de dominer ses penchants tel que la violence Quand un homme naĂźt il ne sait strictement rien faire; grĂące aux individus qui l'entourent il va apprendre. L'Ă©ducation va lui permettre de savoir ce qu'il doit faire ainsi que de lui inculquer ce dont il a besoin pour Ă©voluer dans la sociĂ©tĂ©. D'une façon gĂ©nĂ©ral, l'Ă©ducation correspond Ă  la formation globale d'un individu, Ă  divers niveaux au niveau religieux, moral, social, technique, scientifique, mĂ©dical, etc.. Il est vrai que c'est grĂące Ă  l'instruction que l'homme peut dĂ©velopper les qualitĂ©s qui le rend humain comme par exemple l'habiletĂ©, la patience, ou bien encore tout simplement la bontĂ©. Sans l'Ă©ducation, nous ne sommes pas trĂšs diffĂ©rent des animaux. Prenons l'exemple des enfants sauvages. Ces enfants qui pour raison X ou Y se sont retrouvĂ©s Ă  vivre avec des loups, ont adoptĂ©s le mĂȘme comportement qu'eux, lapant pour manger et aboyant pour communiquer. Sans l'Ă©ducation que chacun de nous a reçu, nous ne serions pas humains. La culture permet Ă  l'homme de devenir toujours meilleur au fil du temps. L'homme peut parler, communiquer avec les autres membres de son espĂšce et donc leur apprendre leur propre savoir. On dit que l'homme est dotĂ© de la capacitĂ© de se perfectionner. A l'inverse des animaux qui demeurent les mĂȘmes, les hommes. » ‱- yy^yj-- Ă«SSfeëÉ ĂȘ&M^ÊÊÈÈÈÊÊÊÉĂȘ§k, mm ?mj HSS&! aÂŁ3*?Ü£S m^a Kut iiy w ! ? j '- SS&$ÂŁMS -QiĂź^ilĂŻĂŻ SSSSg Sei&ĂŒi usĂ©s *y aSr.‘^ MF& ç L'UE annonce qu'elle facilitera les exportations de produits alimentaires depuis l'Ukraine La mort piratĂ©e L’actualitĂ© Alerte au plomb Ă  la Tour Eiffel Rachida Dati demande des comptes Ă  Anne Hidalgo Le deal pour l'espace monumental est que nous offrons les mĂštres carrĂ©s, mais la structure qui appuie l'artiste est chargĂ©e de la production. Nous avons un espace carte blanche, oĂč se dĂ©roulent toutes nos tables rondes de la programmation culturelle, qui est confiĂ© Ă  un artiste et Ă©galement une carte blanche dans l'espace VIP, qui est gĂ©nĂ©ralement proposĂ© Ă  une galerie. Nous sommes Ă©galement partenaires avec un fonds de dotation, Ellipse Art Projects, qui dĂ©cerne un prix Ă  un artiste Ă©mergent, non reprĂ©sentĂ© en galerie. AKAA fait partie du jury de sĂ©lection du laurĂ©at, donc ce laurĂ©at vient pour une exposition personnelle pendant la foire. Nous commençons Ă  prĂ©parer une foire une semaine aprĂšs l'Ă©dition de la prĂ©cĂ©dente. À l'issue de l'Ă©vĂ©nement, nous Ă©changeons toujours avec nos exposants. Il faut aussi tout de suite rĂ©flĂ©chir au fil rouge qui marquera l'identitĂ© de la foire. En 2022, ce sera le mouvement, autour de trois axes, le premier pris au sens littĂ©ral le geste artistique. Les matiĂšres, la fluiditĂ©, le son, la vidĂ©o, chaque fois que le mouvement vient s'infiltrer dans le travail. L'UE annonce qu'elle facilitera les exportations de produits alimentaires depuis l'Ukraine La mort piratĂ©e L’actualitĂ© La culture nous rend elle plus humaine dans La culture nous rend elle plus humaines et sociales Delavenne pere et fils grand cru Moses Ingram, actrice de la sĂ©rie "Obi-Wan Kenobi", victime du racisme de fans de "Star Wars" Alerte au plomb Ă  la Tour Eiffel Rachida Dati demande des comptes Ă  Anne Hidalgo C'est un projet percutant que propose Ideal Work. Si des coachings professionnels ainsi que des dĂ©corateurs d'intĂ©rieur existent, le concept de Nathalie Georges proposent les deux. Forte de plus d'une vingtaine d'annĂ©es d'expĂ©rience en tant que coach professionnelle et d'une ingĂ©niositĂ© pointue en architecture d'intĂ©rieur dĂ©diĂ©e Ă  la transformation et l'amĂ©nagement des espaces de travail, la jeune dirigeante prend soin des espaces de ses clients tout en accordant un traitement soigneux Ă  leurs besoins. Mon objectif est de transmettre mon savoir-faire et mon expĂ©rience au sein des entreprises de notre belle rĂ©gion, je suis ravie d'accompagner ces structures Ă  amĂ©nager leurs environnements de travail et Ă  valoriser leurs ressources humaines », prĂ©sente-t-elle. Convaincue de la liaison Ă©troite entre la dĂ©coration et la psychologie humaine, la dirigeante se distingue par une double compĂ©tence qui couvre le coaching professionnel et l'architecture d'intĂ©rieure. Elle se dĂ©marque par une combinaison d'expertise lui permettant de possĂ©der une vision d'ensemble sur le dĂ©veloppement des compĂ©tences des Ă©quipes et leur Ă©panouissement au quotidien.
Laplus grande difficultĂ© du sujet provient de la difficultĂ© Ă  bien dĂ©finir la culture, autant que l'humain. Et mĂȘme lorsqu'on aurait produit une dĂ©finition suffisante de l'un et l'autre terme, on serait obligĂ© de constater d'emblĂ©e qu'une crise majeure constitue les caractĂ©ristiques de la culture contemporaine, autant que de la vie contemporaine. Le mot de culture a deux
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Analyse du sujet La culture » trois sens -universel processus de transformation de la nature pour la rendre fertile, fĂ©conde, l’enrichir voire la maitriser, la dompter. individuel instruction, Ă©ducation, se cultiver sens figurĂ© du premier sens me singularise collectif modes de vie, traditions, coutumes, us, moeurs, croyances, reprĂ©sentations du monde, valeurs
 me conforme Ă  un groupe d’appartenance nous » vise davantage le sens collectif de la culture, est-ce Ă  dire que la culture au sens collectif peut avoir des effets nĂ©gatifs, dĂ©lĂ©tĂšres ou du moins dĂ©naturant » ? rend-elle » changement d’état, processus, passage d’un Ă©tat Ă  un autre, interroger ce passage est-il bon ou mauvais
 plus » degrĂ©s d’humanitĂ© ? plus ou moins humains ? infĂ©rioritĂ©, supĂ©rioritĂ©, domination, hiĂ©rarchie extension du sujet => plus du tout humains ? plus qu’humains transhumanisme ? humains sens biologique, ADN, espĂšce, genre / sens anthropologique humanitĂ© dĂ©finie par la culture / sens moral humain/inhumain immoral ProblĂ©matique la culture condition ou ruine de notre humanitĂ© ? I la culture fait notre humanitĂ©. A la culture fait notre humanitĂ©, sans elle, nous ne serions des hommes qu’au sens biologique du terme ADN mais nous n’aurions dĂ©veloppĂ© aucune caractĂ©ristique proprement humaine parole, station debout, maniement d’outils, libido. Nous serions plus bas que l’animal mĂȘme dit Rousseau. Pourquoi l’homme seul est sujet Ă  devenir imbĂ©cile ? » parce qu’il se dĂ©finit essentiellement par de l’acquis et non de l’innĂ© comme l’animal. Ainsi s’il n’apprend pas, il ne dĂ©veloppe pas de qualitĂ©s proprement humaines et s’il oublie ou perd par la vieillesse, la maladie ou le manque d’entretien de sa culture il redescend plus bas que l’animal qui lui ne peut rien perdre innĂ©. Cette capacitĂ©, facultĂ© qu’il nomme perfectibilitĂ©, est cette possibilitĂ© qu’a l’homme de progresser mais qui ne se dĂ©veloppe que s’il fait un effort dans ce sens. On retrouve cette idĂ©e que la culture est un Ă©tat qui nĂ©cessite courage et rĂ©solution. Cf. texte de Kant Qu’est-ce que les lumiĂšres ?. Cf. sens romain des humanitas enseignement qui nous fait accĂ©der Ă  la rĂ©elle humanitĂ© au sens fort du terme. Mais, quand les difficultĂ©s qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette diffĂ©rence de l’homme et de l’animal, il y a une autre qualitĂ© trĂšs spĂ©cifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c’est la facultĂ© de se perfectionner ; facultĂ© qui, Ă  l’aide des circonstances, dĂ©veloppe successivement toutes les autres, et rĂ©side parmi nous tant dans l’espĂšce que dans l’individu, au lieu qu’un animal est, au bout de quelques mois, ce qu’il sera toute sa vie, et son espĂšce, au bout de mille ans, ce qu’elle Ă©tait la premiĂšre annĂ©e de ces mille ans. Pourquoi l’homme seul est-il sujet Ă  devenir imbĂ©cile ? N’est-ce point qu’il retourne ainsi dans son Ă©tat primitif, et que, tandis que la bĂȘte, qui n’a rien acquis et qui n’a rien non plus Ă  perdre, reste toujours avec son instinct, l’homme reperdant par la vieillesse ou d’autres accidents tout ce que sa perfectibilitĂ© lui avait fait acquĂ©rir, retombe ainsi plus bas que la bĂȘte mĂȘme ? Il serait triste pour nous d’ĂȘtre forcĂ©s de convenir, que cette facultĂ© distinctive, et presque illimitĂ©e, est la source de tous les malheurs de l’homme ; que c’est elle qui le tire, Ă  force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents ; que c’est elle, qui faisant Ă©clore avec les siĂšcles ses lumiĂšres et ses erreurs, ses vices et ses vertus, le rend Ă  la longue le tyran de lui-mĂȘme et de la nature. » Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes, 1Ăšre partie, § 16 Cf. Les enfants sauvages. comme exemple pour illustrer la thĂšse de Rousseau. Les enfants sauvages article sur le blog B Sans la culture, et notamment la technique, nous ne pourrions survivre dans notre environnement. C’est ce que dĂ©veloppe le mythe de PromĂ©thĂ©e qui montre que contrairement aux animaux, l’homme n’a reçu » aucune caractĂ©ristique qui lui permettrai de survivre ni palme, ni griffe, ni ailes etc.. C’est pour cette raison que PromĂ©thĂ©e vole le feu et la connaissance des arts et techniques aux dieux afin de les donner aux hommes. La culture nous rendrait plus humains, au sens oĂč ce serait le signe de la faiblesse pour Platon ou de la force pour Aristote de l’humanitĂ©, son signe distinctif puisque les autres ĂȘtes vivants prĂ©cisĂ©ment n’en ont pas besoin, Ă©tant dĂ©jĂ  parfaitement adaptĂ©s Ă  leurs milieux cf. finalisme de la pensĂ©e grecque. Mythe de PromĂ©thĂ©e C La culture ou Ă©tat civilisĂ© se retrouve dans toutes les cultures. Tout homme est homme d’une culture. L’homme dĂ©veloppe son humanitĂ© dans une culture, on ne peut donc trouver de comportement qui soit innĂ© ou strictement biologique chez l’homme. Tout est fabriquĂ© et tout est naturel chez l’homme ». La nature de l’homme est d’ĂȘtre un ĂȘtre culturel, il est naturellement culturel. Nature paradoxale. Texte de Merleau Ponty dans le cours sur la culture. De plus, nous trouvons dans toutes les cultures les mĂȘmes caractĂ©ristiques outils, langage, organisation sociale, concepts rationnels, spirituels ou symboliques. Texte de Malinowski dans le cours sur la culture II Critiques de la premiĂšre partie. A La culture ne nous rend pas plus humains » car la culture n’est pas l’apanage de l’humanitĂ©. On trouve des comportements manipulation d’outils, rapports sociaux, communications chez certaines espĂšces qui ne sont pas le fait de l’innĂ© mais propre Ă  certains groupes pas universel et le fruit d’un apprentissage pas innĂ©. Ils ne relĂšvent donc pas de l’instinct. De plus, tou comme il est non pertinent de parler de culture au singulier, il est aussi injustifiĂ© scientifiquement de parler des animaux ou de la nature au singulier comme un tout indistinct. La diversitĂ© dans le vivant fait lĂ©gion. B Cette culture sens individuel et collectif amĂšne soit un sentiment de fiertĂ© et de supĂ©rioritĂ© se sentir plus intelligent que les autres par exemple en corrigeant systĂ©matiquement les fautes d’orthographe des autres soit un sentiment d’appartenance, d’identitĂ© partagĂ©e qui tend Ă  ĂȘtre dĂ©fendue et s’affirmer contre les autres . C’est plus facile de s’affirmer en s’opposant cf. groupes, communautĂ©s. Ayant grandi dĂšs la naissance dans une culture, on pense que ce qui est habituel, spontanĂ© est Naturel, normal. Ainsi on juge comme supĂ©rieur sa propre culture, n’ayant que cela comme grille de rĂ©fĂ©rence. Peut-on juger la culture Ă  laquelle on appartient ? / ethnocentrisme. Cf. cours. Ainsi avoir une culture conduit les hommes Ă  juger et dĂ©fendre leur culture comme la meilleure, la seule lĂ©gitime. Mais l’ethnocentrisme n’est pas seulement thĂ©orique mais pratique. La plupart du temps, ces jugements s’accompagnent d’actes esclavage, colonisation,croisades, ethnocide
. La culture ne nous rend donc pas systĂ©matiquement humains au sens moral du terme car bien au contraire elle peut amplifier, susciter des comportements immoraux, discriminants, sĂ©grĂ©gatifs, intolĂ©rants. C Enfin on peut se demander ce que humains » signifie rĂ©ellement. D’une part, parce que mĂȘme les biologistes considĂšrent que la dĂ©finition est arbitraire et susceptible d’ĂȘtre modifiĂ©e Ă  la prochaine dĂ©couverte anthropologique et biologiques. D’autre part, parce qu’on bute toujours la diversitĂ© des cultures, pratiques et donc que ce concept universel est creux, sans contenu. La vacuitĂ© de la notion d’humanitĂ© nous amĂšne Ă  questionner les intentions de ceux qui l’utilise comme Ă©tendard dans leurs discours ou pratiques. L’idĂ©e de nature humaine humanitĂ© universelle semble Ă  chaque fois ĂȘtre un moyen de discriminer, exclure certains du groupe des hommes. C’est donc moins un concept totalisant qu’un concept qui permettrait d’en exclure certains. D’oĂč en face de l’humain, le sauvage, le barbare, le primitif. Finalement la culture amĂšnerait Ă  penser que certains sont plus humains que d’autres ce qui serait le propre de l’inculture ! C’est ce que dit Claude LĂ©vi Strauss dans Race et histoire Le barbare c’est d’abord celui qui croit Ă  la barbarie. » Cf. texte sur la nature humaine dans le cours sur la culture. Texte de Levistrauss et Montaigne dans le cours sur la culture Dans ce cas, la culture ne nous rendrait pas plus humains car elle exacerberait les comportements inhumains, cruels, intolĂ©rants. Sauf Ă  dire que ces comportements sont le propre de l’homme
 mais c’est encore poser une nature qui justifierait donc dĂ©douanerait l’homme de ses actes. Alors est-ce Ă  dire que la culture dĂ©nature l’homme qui serait innocent et pur moralement ? Est-ce Ă  dire que la culture en nous rendant plus humains sens universel nous rendrait moins humains sens moral ? N’y a-t-il pas une moralitĂ© qui serait le fruit d’une culture bien comprise ? Comment rĂ©soudre ce paradoxe et dĂ©passer, trouver une culture qui nous rendent rĂ©ellement plus humains ? III Les conditions d’une culture rĂ©ellement humaine » A DĂ©velopper une culture qui nous invite Ă  nous interroger sur nous-mĂȘmes. pas un relativisme mou qui accepte tout, qui s’interdit de juger ou critiquer mais un relativisme critique qui se sert de la dĂ©couverte de l’autre qui porter un regard neuf sur soi-mĂȘme. Cf. Montaigne. B La culture a longtemps servi Ă  dominer, utiliser la nature Ă  ses propres fins. Elle a permis de justifier de transformer se servir de la nature comme moyen. L’homme, ĂȘtre de culture sĂ©parĂ© de la nature, de l’animal-machine pour Descartes, s’est longtemps considĂ©rĂ© comme le couronnement de la crĂ©ations la fois unique et supĂ©rieur Ă  tous les autres ĂȘtres vivants. La culture nous a donc rendu immoraux inhumains Ă  l’égard de la nature car toujours dans un rapport intĂ©ressĂ©, si ce n’est immoral du moins amoral. Une culture qui nous rendrait plus humains serait une culture qui nous inviterait Ă  dĂ©velopper un rapport Ă©thique avec la nature et les animaux, leur reconnaĂźtre des droits par exemple. Peut-ĂȘtre faudrait-il alors trouver autre chose que le mot humain pour dĂ©signer cette moralité  Peut-ĂȘtre que la culture devrait nous sensibiliser Ă  notre proximitĂ©, nos ressemblances avec les animaux. La culture nous rendrait-elle plus animaux, non pas dans le sens de rabaisser l’homme mais de lui faire comprendre de son inscription profonde dans la Nature. C Il faudrait aussi ĂȘtre vigilant Ă  l’égard d’une culture qui nous rendrait plus qu’humains ». Pensons Ă  l’interprĂ©tation que l’on fait souvent du mythe de PromĂ©thĂ©e Cf. Frankenstein de Mary Shelley. L’homme se prend pour dieu Ă  vouloir se rendre comme maitre et possesseur de la nature »Descartes Discours de la mĂ©thode LVI et il ne mesure pas toujours les consĂ©quences de ses actes dĂ©rives, impact sur l’environnement, sur son mode de vie, ses valeurs etc.. L’homme aujourd’hui considĂšre la technique comme un moyen de devenir plus qu’humains, un humain amĂ©liorĂ©, gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©, c’est l’idĂ©e dĂ©fendue par les partisans du transhumanisme. DĂ©velopper ses facultĂ©s physiques, intellectuelles jusqu’à transformer son propre corps. L’homme cherche depuis toujours Ă  transformer son donnĂ© biologique, Ă  s’émanciper des contraintes naturelles pour satisfaire ses besoins et ses dĂ©sirs les plus fantasques. Avec toutes les formidables perspectives que cela prĂ©figure faire reculer la mort, la maladie, la faim
, il faut comme dans toutes choses raison garder, comme le rappelle Rabelais Science sans conscience n’est que ruine de l’ñme. » rapport aux animaux

Eneffet, la culture est en capacitĂ© de nous rendre plus humain, l'homme Ă©tant lui-mĂȘme le produit d'une culture. Celle-ci est caractĂ©ristique de l'Homme et nous diffĂ©rencie des animaux. D'aprĂšs Protagoras par Platon, les Hommes ne sont pourvus d'aucune capacitĂ© particuliĂšre au contraires des autres espĂšces animales. La culture nous humanise-t-elle ? La culture nous humanise-t-elle ? Le mot culture vient du mot latin colere, ce qui signifie cultiver », honorer » ou habiter h. La culture est l’ensemble des connaissances, des savoirs-faire, des traditions, des coutumes, propres Ă  un groupe humain, Ă  une civilisation. En philosophie, on parlera plus de culture dans le sens diffĂ©rent de la nature, c’est-Ă - dire ce qui est de l’ordre de l’acquis et non de l’innĂ©e. Lorsque la culture nous humanise, cela veut dire qu’elle fait de nous des hommes. Si nous affirmons que la culture nous humanise, comment xpliquer les comportements inhumains chez certains individus ? next page Dans un premier tem moyen de nous hum de la violence des co culture. ulture comme un rons la question mĂȘme soumis Ă  la Tout d’abord, l’homme vient au monde Ă  l’état sauvage, c’est-Ă -dire que l’homme naĂźt au sein d’un monde humain dont il dĂ©pend et dont il devra apprendre le sens. Le film L’enfant sauvage » de François Truffaut nous l’explique bien. D’aprĂšs le philosophe Kant, la discipline loi morale autonomie nous fait passer de l’état d’animal sauvage Ă  celui d’homme. Un animal est par son instinct mĂȘme tout ce qu’il peut ĂȘtre ; une raison Ă©trangĂšre a pris d’avance pour lui tous les soins indispensables. Mais l’homme a besoin de sa propre raison. Il n’a pas d’instinct, et il faut qu’il se fasse Ă  lui-mĂȘ Swige to vie' » next page lui-mĂȘme son plan de conduite. Mais, comme il n’en est pas immĂ©diatement capable, et qu’il arrive dans le monde Ă  l’état sauvage, il a besoin du secours des autres. Or, le philosophe Lucien Melson, nous l’explique trĂšs bien Avant la rencontre d’autrui, et du groupe, l’homme n’est rien ue des virtualitĂ©s aussi lĂ©gĂšres qu’une transparente vapeur Cest-Ă -dire qu’à la naissance de l’homme, tous les possibles s’ouvrent Ă  lui. Pour ce fait, l’éducation savoir et ensemble des acquisitions morales d’une personne sera une des solutions les plus prestigieuses. L’éducation est une notion de culture, c’est un hĂ©ritage une Ă©ducation nĂ©cessaire pour rendre une culture dynamique. Elle aura alors pour rĂŽle l’incarnation de la valeur dans la vie quotidienne ainsi l’homme pourra passer d’un Ă©tat sauvage, Ă  un autre Ă©tat, grĂące au devoir ĂȘtre » idĂ©al de la onscience. C’est la concrĂ©tisation de ce qui doit ĂȘtre, pour ĂȘtre homme. Cependant l’homme est un animal culturel, il est le seul ĂȘtre qui possĂšde la facultĂ© d’inventer des rĂ©ponses Ă  ses besoins et aux dĂ©fis de son environnement. Ainsi, on peut voir la culture comme une projection de l’homme, une mĂ©diation permettant Ă  Ihomme de dĂ©passer la nature, de lui fournir un environnement de pensĂ©e qui dĂ©passe l’environnement instinctuel, naturel. Cest alors une culture dynamique, elle Ă©volue car nous la transformons par notre esprit critique, nous l’humanisons. Toutefois la culture umanise l’homme, dans le sens oĂč elle est un ensemble de sav 2 OF s l’humanisons. Toutefois la culture humanise l’homme, dans le sens ou elle est un ensemble de savoirs humains qui dĂ©passent tout homme particulier, finalement c’est l’humanitĂ© qui humanise l’homme Ă  travers la culture. NĂ©anmoins, mĂȘme si la culture nous humanise, elle n’empĂȘche pas des comportements inhumains. En effet, la question part d’un constat l’homme peut ĂȘtre inhumain. Effectivement, le spectacle de l’histoire nous le montre. Nombreuses sont les atrocitĂ©s et les horreurs que les hommes euvent commettre, cependant le langage est paradoxal, nous qualifions spontanĂ©ment d’inhumains les comportements atroces, qui nous choquent, que l’on juge d’immoraux, rĂ©voltants, qui sont le thĂšme de notre rencontre. Ils sont pourtant spĂ©cifiquement humains, puisqu’on ne les retrouve dans aucune autre espĂšce vivante. Cependant ces comportements peuvent provenir de certaines cultures, car aucune culture n’est statique, elle change au fil du temps et au fil des gĂ©nĂ©rations. Elle Ă©volue. C’est pourquoi la culture peut ĂȘtre la consĂ©quence de comportements inhumains hez certains individus. Nous pouvons aussi parler d’ethnocentrisme dire qu’un ĂȘtre est inhumain, c’est dire qu’il est diffĂ©rent de nous ; on ne peut faire autrement, car nous ne pouvons nous Ă©chapper de notre systĂšme culturel ; nous le projetons inconsciemment sur toutes les autres cultures. Montaigne, philosophe, expliqua Il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, Ă  ce qu’on m’en a rapportĂ©, sinon que chacun ap 3 OF s et de sauvage en cette nation, Ă  ce qu’on m’en a rapportĂ©, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage; omme de vrai, il semble que nous n’avons d’autre mirage de la vĂ©ritĂ© et de la raison que l’exemple et idĂ©e des opinions et usages du pays oĂč nous sommes ». Le mot barbare vient du grec barbaros qui signifie qui ne parle pas un langage humain. Ce que Montaigne voulait dire c’est que, l’idĂ©e de barbarie est une opinion subjective, un prĂ©jugĂ©, une affaire de croyance. La barbarie est le fait de ceux qui jugent et non ceux qui sont jugĂ©s. Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit Ă  la barbarie » d’aprĂšs C. LĂ©vi-Strauss. Certains comportements ou actes inhumains sont qualifiĂ©s de crime envers l’humanitĂ© ou envers les communautĂ©s du monde. un exemple est celui de Charlie Hebdo. Ceux qui ont fait cet un attentat attaque contre les biens, sont des ĂȘtres immoraux, leurs comportements envers les citoyens français sont inhumains. D’aprĂšs Jean-JaurĂšs 1910 Partout oĂč il y a des patries, c’est-Ă -dire des groupes historiques ayant conscience de leur continuitĂ© et de leur unitĂ©, toute atteinte Ă  la libertĂ© et ? l’intĂ©gralitĂ© de ces patries est un attentat contre la civilisation, une echute en barbarie. » D’aprĂšs cette citation nous pouvons dire que seul ceux pouvant faire des actes tel qu’un attentat, un crime ou un gĂ©nocide sont qualifiĂ©s d’inhumains, ces hommes ont essayĂ© de tuer la parole libre, la libertĂ© de penser et de s’exprimer. Gustave Flaubert rĂ©pliqua un jour La cens 4 OF S parole libre, la libertĂ© de penser et de s’exprimer. Gustave Flaubert rĂ©pliqua un jour La censure, qu’elle qu’elle soit, me paraĂźt une monstruositĂ©, une pire chose que l’homicide. L’attentat contre la pensĂ©e est un crime de lĂšse-Ăąme. ». Du mĂȘme avis, Voltaire a dit »Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » Nous pouvons donc conclure que la culture nous humanise, mais pas assez. Tous les faits culturels ne sont pas tous acceptables, certes il est impossible de poser un jugement moral, toutes les conduites se valent donc toutes les cultures ont la mĂȘme valeur cannibalisme, sacrifice humain
 . Toutefois l’impacte de la moral est trĂšs important, elle permet de recadrer mais aussi de pouvoir freiner voir stopper des comportements inhumains. La culture joue un rĂŽle important dans notre sociĂ©tĂ©, elle nous humanise mais l’ĂȘtre humain peut aussi la transformer grĂące Ă  un esprit critique. Avec la culture et l’esprit critique la sociĂ©tĂ© Ă  Ă©voluĂ© en concevant des rĂšgles, et que ces rĂšgles permettent Ă  l’homme de se construire par rapport Ă  la communautĂ© qui l’entoure. Et que peut ĂȘtre que l’inhumain ne vient pas forcĂ©ment et seulement de la culture mais justement de l’envie de s’en dĂ©faire, et de ce fait d’aller Ă  contre sens par rapport Ă  notre Ă©thique et morale qui sont toutes deux culturelles. S OF s III-La culture nous rend plus humain La culture est un ensemble de reprĂ©sentations qui se partage avec l’ensemble de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vit. L’humanitĂ© se dĂ©finit par sa capacitĂ© Ă  raisonner, Ă  dialoguer et Ă  vivre en sociĂ©tĂ©.
8 mars partout ! 8 mars tout le temps ! 0 [ad_1] Source 2022-02-26 093356 LES FEMMES PREMIÈRES DE CORVÉES AU TRAVAIL ET À LA MAISON Les femmes sont majoritaires dans le milieu hospitalier, les Ehpad, l’éducation, les commerces, le secteur du nettoyage elles sont par [...] Lire la suite
INTRODUCTION DĂ©finition des termes : La culture englobe l'ensemble des productions humaines et plus prĂ©cisĂ©ment les oeuvres de l'esprit. En ce sens elle est le rĂ©sultat de l'activitĂ© humaine, elle n'est donc pas par elle-mĂȘme mais suppose un agent qui la produise, cet agent pouvant ĂȘtre un individu ou un ensemble d'individus, la condition Ă©tant que cette production
On ne pourra pas dire que La CitĂ© des sens n'aura pas constituĂ© pas une trĂšs riche source de rĂ©flexions pour les candidats Ă  l’épreuve de philosophie cru 2018, section L.A commencer, bien sĂ»r par le post publiĂ© le 7 mai dernier Culture et barbarie pas si simple !Quelques observations critiques et rĂ©fĂ©rences majeures pour combattre les paresses de langage observables dans l'emploi contemporain du terme de culture et l'opposition schĂ©matique et amnĂ©sique entre cette derniĂšre et l'Ă©pouvantail de la prolonger ces rĂ©flexions Traiter de maniĂšre sĂ©parĂ©e ce qui relĂšverait d'un secteur culturel » et les soubresauts violents de la rĂ©alitĂ© sociale relĂšve d'un coupable aveuglement y a donc quelque chose de moins en moins supportable dans le confortable entre soi qu'auront produit plusieurs dĂ©cennies de dĂ©veloppement des productions artistiques et des politiques culturelles au demeurant, forts estimables en soi. Au fil du temps, on aboutit Ă  cette Ă©vidence » qu'il y a un secteur de la culture », un monde de la culture ».Une telle Ă©vidence produit une insupportable irresponsabilitĂ© politique dĂšs lors que l'on traite de maniĂšre sĂ©parĂ©e la chose artistique ou les question dites culturelles », Ă  l'Ă©cart des tourments du social et de la violence faite aux groupes et au personnes. Elle facilite l'oubli massif ou momentanĂ© du fait que que nous vivons l’époque Ă©trange d’une culture qui veut en finir avec l’ ici Monde la culture et barbarie du aussi L'Andalousie entre nostalgie et espĂ©rance."Seule la culture peut combattre les dogmes, quels qu’ils soient, en les prĂ©cipitant dans des rĂ©alitĂ©s mouvantes, en les historicisant ». Robert GuĂ©digian Et encore Le spectacle de la tragĂ©die et la violence de l' lendemain de l’attentat de Nice juillet 2016, l’histoire a montrĂ© une nouvelle fois que l’actualitĂ© politique et internationale s’imposait au Festival d' Carnet de recherche du ComitĂ© d'histoire du ministĂšre de la culture a publiĂ© les propos des intervenants qui ont interrogĂ© le rapport entre l’art et le politique, ainsi que le rĂŽle des artistes, et plus globalement celui de la culture, face Ă  la – Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon– Florian Salazar-Martin, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration nationale des collectivitĂ©s territoriales pour la culture– Jean-Pierre Saez, directeur de l’Observatoire des politiques culturelles– Bernard Faivre d’Arcier, ancien directeur du théùtre et des spectacles, ancien directeur du Festival d’Avignon– Maryvonne de Saint Pulgent, prĂ©sidente du ComitĂ© d’histoire– Pascal Ory, professeur d’histoire contemporaine Ă  l’universitĂ© Paris I– Emmanuel Wallon, professeur de sociologie politique Ă  l’universitĂ© de enfin, parce que rien de ce qui concerne les genres humains ne saurait nous ĂȘtre Ă©tranger Le vivant spectacle du sexisme propos du monde de la culture » et du harcĂšlement sexuel oĂč il est montrĂ© que la violence masculine n'est pas soluble dans "l'artistique" Consultez aussi ces pages sur La CitĂ© des sens. Votre blog a donnĂ© lieu Ă  une crĂ©ation de notice bibliographique dans le catalogue de la BibliothĂšque nationale de lui a Ă©tĂ© attribuĂ© un numĂ©ro international normalisĂ©ISSN 2270-3586Type document Ă©lectronique, publication en sĂ©rieAuteurs Pompougnac, Jean-Claude 1946-.... . Auteur du texteTitre clĂ© La CitĂ© des sensTitres La CitĂ© des sens [Ressource Ă©lectronique] le blog de Jean-Claude PompougnacType de ressource Ă©lectronique DonnĂ©es textuelles et iconographiques en lignePublication [Fresnes] [CitĂ© des sens], 2006-Notes Blogue. - Notice rĂ©digĂ©e d'aprĂšs la consultation de la ressource, 2013-11-14Titre provenant de l'Ă©cran-titrePĂ©riodicitĂ© Mise Ă  jour en continuIndices Dewey 22e Ă©d. ; 4 22e Ă©d.ISSN et titre clĂ© ISSN 2270-3586 = La CitĂ© des sensISSN-L 2270-3586URL - Formats de diffusion HTML. - AccĂšs libre et intĂ©gral. - ConsultĂ© le 2013-11-14Notice n° FRBNF43711075

Citationssur La culture rend-elle l'homme plus humain ? : La libertĂ© est l'expression francaise de l'unitĂ© de l'ĂȘtre humain, de la conscience gĂ©nĂ©rique et du rapport social et humain de l'homme avec l'homme. - Karl MARX. La valeur de la culture tient Ă  l'influence qu'elle exerce sur le caractĂšre. Elle est inutile Ă  moins qu'elle ne l

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Elle nous rassemble: permet d'apaiser les instincts de violence chez l'homme => elle nous rend plus humain -ex des enfants sauvages: Ayant grandi sans présence de culture, ils ne possÚdent pas
Avis du professeur Il s'agit véritablement d'un sujet qui demande une grande maturité. Une grande maturité de réflexion et indubitablement des connaissances historiques précises. On ne peut pas s'en tenir à des généralités, ce qui représente un risque évident de la question. LE SUJET ET SON CORRIGE Le sujet et le corrigé portant sur le Bac L - La culture nous rend-elle plus humain ? est en cours de publication. 2022 Copyright France-examen - Reproduction sur support électronique interdite
humain ce qui caractĂ©rise l'ĂȘtre humain, ce qui lui appartient en propre.Mais il faut ĂȘtre attentif Ă  l'expression"rendre plus humain" Ce qui est implicite dans ce sujet, c'est l'idĂ©e que sans la culture, l 'homme serait restĂ© un ĂȘtre incomplet,inachevĂ©.
Cyrille Krebs, responsable de l’alvĂ©ole Éducation, rappelle l’importance de la culture dans l’épanouissement personnel d’un individu. Essentiellement transmise par les parents, ces Ă©lĂ©ments de culture offrent Ă  l’enfant la possibilitĂ© de connaĂźtre et d’aimer, besoins fondamentaux, qui, comblĂ©s, l’aident Ă  dĂ©velopper ses facultĂ©s. Un besoin fondamental de l’enfant va devoir ĂȘtre satisfait par les parents et au-delĂ  par la sociĂ©tĂ© dans son ensemble. Le besoin de connaĂźtre et d’aimer. Besoin de connaĂźtre de l’enfant, qui sera source de grande joie [1] et de fiertĂ©. Il apparaĂźt dĂ©jĂ  trĂšs tĂŽt quand l’enfant attrape tout avec ses mains et porte ce qu’il attrape Ă  sa bouche, ou encore quand il touche Ă  tout. Jamais je n’oublierai tes yeux Ă©largis Ă  l’extrĂȘme comme pour tout contenir, Ă©tonnĂ©s sans limites, et d’une indicible
 maturitĂ©. »[2]. Enfin, quand Ă  l’ñge des pourquoi, il interpelle son entourage sans cesse. La culture doit crĂ©er les conditions du milieu qui permettent d’ĂȘtre toujours plus humain. La culture est un vecteur de communication et de communion. Elle est ce par quoi on apprend Ă  se connaĂźtre soi-mĂȘme et Ă  dĂ©couvrir l’unitĂ© du vivant au travers des trois degrĂ©s de vie ». De mĂȘme que l’on cultive un champ pour le rendre fĂ©cond, l’homme se cultive par la connaissance, bĂ©nĂ©ficie de ses fruits et se rend lui-mĂȘme fĂ©cond. La culture est ce par quoi je dĂ©velopperai ma pensĂ©e et deviendrai auteur de ma libertĂ© dans ma singularitĂ©. La rĂ©ponse au besoin de connaĂźtre, de communiquer ou de communier, d’ĂȘtre reliĂ©, passe, pour l’homme, par la culture et c’est ainsi que la culture apparaĂźt comme intrinsĂšque Ă  la vie humaine. Elle n’est pas un ajout, un Ă -cĂŽtĂ© mais une rĂ©ponse irremplaçable au besoin inhĂ©rent de l’enfant en raison de sa nature. La culture, fruit de l’intelligence humaine, est naturelle Ă  l’homme et se rĂ©vĂšle un moyen indispensable pour qu’il parvienne Ă  son accomplissement. Nous avons oubliĂ© », dit François Xavier Bellamy au cours d’une de ses confĂ©rences, Ă  quel point la vie s’accomplit par la culture ». Pas de vie humaine qui ne passe par la culture. L’animal, dit-il, s’accomplit dans son animalitĂ© ; l’animal sait ce qu’il doit savoir faire avant mĂȘme de l’avoir appris. Le bĂ©bĂ© a besoin de beaucoup apprendre pour accomplir sa propre nature afin de dĂ©velopper ses facultĂ©s. Il a besoin de la culture et singuliĂšrement de son premier fruit, la langue de son pĂšre et de sa mĂšre ». La culture n’est pas quelque chose que nous possĂ©dons, elle n’est pas de l’ordre de l’avoir, elle est du cĂŽtĂ© de l’ĂȘtre, au cƓur de la vie de l’homme » ajoute-t-il. Ces mots font Ă©cho Ă  ceux de Jean Paul II prononcĂ©s dans un discours Ă  l’UNESCO [3], l’homme vit d’une vie vraiment humaine grĂące Ă  la culture ». 
 La culture est un mode spĂ©cifique de l’ exister » et de l’ĂȘtre » de l’homme ». 
 La culture est ce par quoi l’homme en tant qu’homme devient davantage homme, est » davantage 
 ». Sans la culture, le langage, pas de dĂ©veloppement personnel accompli. Sans eux, ni connaissance, ni vĂ©ritable possibilitĂ© d’expression de l’amour humain. La question n’est pas de savoir s’il faut ou non transmettre mais de savoir ce qu’il faut transmettre par la culture Ă  son enfant afin qu’il puisse trouver les rĂ©ponses Ă  ses besoins en vue de son autonomisation et de son accomplissement. Le pĂšre et la mĂšre doivent pouvoir ĂȘtre soutenus par une culture respectant les facultĂ©s spirituelles de l’homme dans leur inclination Ă  connaĂźtre et aimer en vĂ©ritĂ© [4]. Ici chaque nation est engagĂ©e et porte une grande responsabilitĂ©. La culture doit ĂȘtre au service de ce qui oriente la vie humaine c’est-Ă -dire le bien conforme Ă  notre nature. Il est important qu’elle ouvre au miracle de la vie Ă  chacune de ses Ă©tapes et Ă  l’expĂ©rience mystĂ©rieuse d’ĂȘtre parents. [1] Paul Lemoine La joie de connaĂźtre, p 60 Transmettre l’amour » Nouvelle CitĂ© [2] Denis Marquet, PĂšre, Albin Michel, p 102 [3] Jean Paul II, MĂ©moire et identitĂ©, p 103, Flammarion [4] Il apparaĂźt aujourd’hui un malaise avec l’idĂ©e de finalitĂ©, du fait de l’absolutisation de la libertĂ© individuelle nous rendons la finalitĂ© seconde. Nous en sommes rĂ©duis Ă  vouloir imposer le choix individuel et du coup chercher Ă  crĂ©er les conditions qui nous rendront capables de rĂ©aliser notre dĂ©sir subjectif capability indĂ©pendamment de toute ordination au bien et au vrai. Les organismes internationaux, l’ONU au premier chef, ont adoptĂ©s cette vision de la libertĂ© comme capability » et s’efforcent d’imposer et de rendre concrĂštement possible tout les choix alternatifs indĂ©pendamment de toute rĂ©fĂ©rence au bien, considĂ©rĂ© comme subjectif. C’est ainsi qu’on impose aux Ă©tats africains, amĂ©ricains du sud ou asiatique, l’enseignement de la thĂ©orie » du gender » aux enfants faute de quoi on leur coupe les aides Ă©conomiques. I La culture rapproche les hommes en les sĂ©parant de l’état de nature (UNICITÉ de la race humaine) ÉTAT DE NATURE. Nous pouvons en effet confirmer que la culture a cet effet d’unicitĂ© consistant Ă  unir la race humaine, et la rendre plus sociale, car la culture s’oppose Ă  la nature et donc Ă  l’état de nature.

La culture rend-elle l`homme plus humain 1 SĂ©ance 1 LA CULTURE La culture rend-elle l'homme plus humain ? RepĂšres universel/gĂ©nĂ©ral/particulier/singulier, en puissance/en acte. Introduction gĂ©nĂ©rale 1 Le sens des termes a. Culture - Pour quelle raison parle-t-on de culture quand l'homme travaille la terre pour obtenir des fruits et des lĂ©gumes ? Quelle modification de la nature est apportĂ©e par la culture ? Le mot "culture" vient du latin "colere" qui signifie cultiver, soigner, entretenir, prĂ©server, travailler, mettre en valeur un champ, une terre ex cultiver du blĂ©. L'agriculture dĂ©signe ainsi le processus par lequel la terre, une fois travaillĂ©e par l'homme, produit un fruit que la terre ne pouvait fĂ©conder par elle-mĂȘme. Le travail des champs, comme la culture de l’esprit, suppose patience et soin. - On parle aussi bien de culture physique, artistique ou scientifique. Quel est le sens commun du mot culture dans ces expressions ? Qu'apporte la culture Ă  celui qui la reçoit ? La culture dĂ©signe ici l'entretien d'une activitĂ© cultiver la natation, l'ensemble des processus par lesquels l'homme met en valeur ses propres facultĂ©s linguistiques, intellectuelles, spirituelles, morales artistiques, comme il met en valeur la nature en cultivant la terre pour en rĂ©colter les produits. Se cultiver revient Ă  se valoriser, s'amĂ©liorer, par l'instruction, l'Ă©ducation, la transmission des arts et des savoirs. - Que signifie l'expression avoir de la culture gĂ©nĂ©rale » ? suffit-il d'accumuler des savoirs pour ĂȘtre cultivĂ© ? Culture comme ensemble des connaissances acquises qui permettent de dĂ©velopper le sens critique, le goĂ»t, le jugement. Une personne "cultivĂ©e" est celle qui possĂšde des connaissances Ă©tendues dans ces domaines. Être cultivĂ©, ce n'est pas seulement ĂȘtre instruit, avoir beaucoup de connaissances, accumuler des savoirs, c'est ĂȘtre capable d'assimiler ces connaissances en vue d'un perfectionnement. Il ne faut pas seulement avoir une tĂȘte bien pleine, encore faut-il qu'elle soit bien faite. - Culture, au sens large, signifie aussi civilisation. Quels sont les deux sens du mot civilisation dans ces deux affirmations La civilisation mĂ©diterranĂ©enne se caractĂ©rise par sa cuisine », La civilisation s'oppose Ă  l'Ă©tat sauvage » ? Au sens ethnologique ou anthropologique, la culture dĂ©signe l'ensemble des techniques et des savoirs, des coutumes et des institutions, des croyances comme la religion et des reprĂ©sentations comme l'art forgĂ©es par une communautĂ©. On parle ainsi de la culture europĂ©enne, de la culture japonaise. Le terme de culture s'utilise alors 2 au pluriel les cultures » pour dĂ©signer les maniĂšres d’ĂȘtre, les pensĂ©es, les habitudes de tout ordre qui distinguent un peuple ou un groupe d’un autre. La notion de civilisation a Ă©galement un sens moral Ă©tat d'avancement des mƓurs, des connaissances; la civilisation s'oppose alors Ă  l'Ă©tat sauvage Ă©tat primitif, naturel, animal, de la forĂȘt » et Ă  la barbarie celui qui n'est pas civilisĂ©. - Quelles sont, au total, les 3 principales acceptions du mot culture » ? Qu'ont-elles en commun ? Culture comme connaissances acquises par l'Ă©ducation et l'instruction; culture comme ensemble des activitĂ©s et des rĂ©sultats des activitĂ©s qui tĂ©moignent d’une capacitĂ© Ă  s’écarter de la nature et Ă  la transformer, fĂ»t-ce de façon rudimentaire comme c’est le cas pour certaines espĂšces animales primates, insectes, etc.; culture comme civilisation, diffĂ©rentes maniĂšres dont les hommes se sont appropriĂ©s un territoire. L'idĂ©e de transformation est commune Ă  ces trois acceptions, transformation de soi, de sa nature, transformation de la nature, de l'environnement, de la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure. b. Rendre qu'indique ce verbe sur la culture ? Ce verbe donne l'idĂ©e d'une transformation. La culture et l'Ă©ducation permettraient Ă  l'homme de se construire, de devenir humain, voire plus humain. c. Plus humain que dĂ©signe cette expression ? peut-on ĂȘtre un homme sans ĂȘtre humain, en Ă©tant inhumain ? L’expression plus humain » ne dĂ©signe pas un surhomme », mais renvoie Ă  une forme d'humanisme. Plus humain devenir meilleur, plus civilisĂ©, plus conforme Ă  l’idĂ©e d’homme ; idĂ©e d’un perfectionnement moral, capacitĂ© Ă  ĂȘtre bienveillant Ă  l'Ă©gard de ses semblables, compatissant, altruiste, solidaire. On naĂźt homme ou femme, on devient humain, processus qu'on appelle l'humanisation c'est le devenir humain de l'homme, prolongement culturel de l'hominisation processus biologique par lequel homo sapiens se distingue progressivement des espĂšces dont il descend. Un enfant sauvage est biologiquement un homme, mais il n'est pas encore humain; un embryon est un ĂȘtre humain en puissance. Est inhumain, au sens moral du terme, celui qui manque d'humanitĂ©, c'est-Ă -dire qui fait preuve de mĂ©chancetĂ©, de cruautĂ©, d'insensibilitĂ©, de sadisme. d. Distinguez la culture » universelle des cultures » gĂ©nĂ©rales ou particuliĂšres. PrĂ©cisez ce qui diffĂ©rencie l'universel du gĂ©nĂ©ral et du particulier repĂšres. Les cultures habitudes d'une population, d'un peuple transmises par l'Ă©ducation sont particuliĂšres ou gĂ©nĂ©rales, la culture est universelle il n'existe pas de sociĂ©tĂ©s sans langue, mƓurs, croyances, interdits, techniques, lois, techniques, arts, etc.. La culture au singulier renvoie Ă  l'idĂ©e d'une unification du genre humain qui pousse l'homme Ă  s'arracher Ă  tout ce qui, en lui, relĂšve de sa particularitĂ© naturelle, Ă  se civiliser. Les cultures au pluriel marquent l'appartenance de l'homme Ă  une culture particuliĂšre qui contribue Ă  façonner son identitĂ©, au risque de l'enfermer dans celle-ci. ProblĂšme que soulĂšve cette distinction du singulier et du pluriel la culture est-elle, pour l'homme, un facteur d'unitĂ© et d'unification, ou n'est-elle pas plutĂŽt un facteur de division et de dispersion ? La diversitĂ© culturelle est-elle une richesse et une chance pour l'humanitĂ©, ou faut-il y voir un obstacle ? 3  L'universel est universel ce qui est valable pour tous les Ă©lĂ©ments d'une totalitĂ© donnĂ©e, partout et toujours, ce qui donc tend Ă  l'unitĂ©. Par exemple, est universel le jugement Tous les hommes sont mortels » ce jugement est valable dans tous les cas sans exception.  Le gĂ©nĂ©ral le gĂ©nĂ©ral, qui provient du terme genre », s'applique Ă  un vaste groupe on parle d'une rĂšgle gĂ©nĂ©rale; se distingue de l'universel dans la mesure oĂč il souffre quelques exceptions. Les rĂšgles de grammaire, par exemple, ne sont pas universelle quoique gĂ©nĂ©rales, elles ne sont pas valables pour tous les cas d'une langue donnĂ©e il y a des exceptions, mais ont un degrĂ© de gĂ©nĂ©ralitĂ©. On parle de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral » celui, par exemple, d'un pays ou d'une corporation.  Le particulier est particulier ce qui est valable pour une partie seulement d'une totalitĂ©, ce qui appartient en propre Ă  un individu, ce qui est unique. Par exemple, est particuliĂšre la proposition Quelques Grecs sont des philosophes ». Journal d'achat et de vente de logements de particulier Ă  particulier ».  Le singulier est singulier ce qui est valable pour un individu ou une totalitĂ© individuĂ©e Socrate est philosophe », L'armĂ©e soviĂ©tique a remportĂ© la bataille de Stalingrad ». Est singulier donc, ce qui fait qu'un ĂȘtre est unique, original, se distingue vraiment des autres. 2 La problĂ©matique et les arguments - Est-il Ă©vident que la culture rend l'homme plus humain ? D'une part, si l'on entend par plus humain le processus d'humanisation par lequel l'homme se distingue des autres espĂšces et se rĂ©alise, il est clair que l'homme se construit dans et par la sociĂ©tĂ©, l'Ă©ducation, le rapport aux autres, l'histoire. Par la culture, l'homme apprend Ă  domestiquer son animalitĂ©, ses pulsions, sa violence naturelle, son agressivitĂ©, son Ă©goĂŻsme. Il construit un monde qui lui est propre, un monde artificiel peuplĂ© de symboles, d’objets techniques, d’Ɠuvres de toute sorte. - En quoi la culture pourrait-elle le rendre moins humain, voire inhumain ? Donnez des exemples. Culture entendue comme ce qui marque l'appartenance de l'homme Ă  une culture particuliĂšre. La culture rend l'homme inhumain lorsqu'elle l'enferme dans son identitĂ©, lorsqu'elle est un facteur de conflits entre les hommes, lorsque les oppose et les divise guerres, gĂ©nocides, colonialisme.... Si l’on entend par culture le savoir qu’a capitalisĂ© une personne cultivĂ©e et qui la distingue des hommes incultes » les barbares, les sauvages ou manquant de culture, force est de constater qu’on peut ĂȘtre cultivĂ© et se comporter de façon inhumaine exemple des officiers nazis pendant la second guerre mondiale ; Ă  l’inverse, on peut ne pas ĂȘtre cultivĂ© et ne pas ĂȘtre allĂ© Ă  l’école, par exemple, tout en Ă©tant quelqu’un de bien moralement, sans compter que la dĂ©finition de ce qu’est la culture authentique relĂšve d’un certain arbitraire. - Il y a donc au moins deux rĂ©ponses possibles qui semblent s'affronter. Comment, selon vous, est-il possible de dĂ©passer cette opposition ? La culture doit permettre de surmonter la fragmentation de l'humanitĂ© et avoir pour but la moralisation de l'homme. Culture comme soin Ă  l'Ă©gard de sa propre nature, de sa propre culture, de la culture des autres. Il s'agit donc de se demander Ă  quelles conditions la culture permet une moralisation, un progrĂšs, une unification ou rĂ©unification de l'humanitĂ©. C’est cette question que nous allons examiner tout au long de ce chapitre. 4 I LA CULTURE HUMANISE L'HOMME La culture dĂ©signe la formation par laquelle l'homme parvient Ă  rĂ©aliser certaines dispositions qu'il contient en germe, en s'arrachant Ă  la nature et Ă  tout ce qui pourrait l'enfermer dans une identitĂ© donnĂ©e. En ce sens, la culture est le fondement de l'unitĂ© du genre humain. A LA NUDITÉ HUMAINE texte de Platon, in Protagoras, 320c-312c L'homme est un animal inachevĂ©, indĂ©terminĂ©, qui doit s'Ă©duquer lui-mĂȘme. Ce qu'il y a d'humain en l'homme n'apparaĂźt pas originellement l'homme est le seul ĂȘtre dans la nature qui a Ă  devenir ce qu'il est, en sorte que l'humanitĂ©, pour l'homme, est un idĂ©al, un horizon Ă  atteindre. L'animal est, au contraire, un ĂȘtre de pure nature; guidĂ© par l'instinct, il est d'emblĂ©e tout ce qu'il peut ĂȘtre. L'animal est achevĂ© car la nature prend soin de lui Ă  la naissance il est Ă©quipĂ©, peut se dĂ©fendre Ă  l'aide de ses crocs, de ses griffes, etc. L'homme a Ă©tĂ© partiellement abandonnĂ© par la nature, comme l'enseigne Platon dans le mythe du Protagoras 320 c-321 c. Correction du travail Ă  faire Ă  la maison sur le texte de Platon ÉpimĂ©thĂ©e est chargĂ© de la rĂ©partition des capacitĂ©s entre les diverses espĂšces; il veille Ă  Ă©quilibrer les dons, de sorte qu'aucune espĂšce ne soit menacĂ©e d'extinction les oiseaux ont des ailes pour fuir dans les airs, les rongeurs savent creuser des galeries oĂč trouver refuge; aux uns il donne la force sans la vitesse, aux autres la vitesse sans la force. Quand il eut dĂ©pensĂ© pour les animaux toutes les facultĂ©s dont il disposait, ÉpimĂ©thĂ©e constata qu'il avait oubliĂ© l'espĂšce humaine. PromĂ©thĂ©e offrit alors aux hommes la maĂźtrise du feu et des techniques qui vont leur permettre de travailler et ainsi de compenser leurs faiblesses. Mais les hommes ne connaissent pas l'art de vivre ensemble, de s'organiser, de se respecter mutuellement. Zeus, craignant alors la disparition du genre humain, fit don aux hommes de deux vertus permettant justement de vivre ensemble, de pratiquer l'art politique la pudeur et la justice. La citĂ© dĂ©finit le territoire humain entre celui des dieux et celui de la sauvagerie animale. Contrairement Ă  l'animal vouĂ© Ă  l'Ă©tat de nature dans toute sa violence, l'homme dotĂ© de la raison et du langage peut renoncer Ă  l'Ă©tat de guerre, entrer dans l'Ă©tat politique et y construire le souverain qui agit au nom du peuple. L'homme est donc originellement nu, imparfait, inachevĂ©; il lui appartient de s'achever luimĂȘme, de faire advenir son humanitĂ©, et le moyen de cet achĂšvement est justement la culture. La pauvretĂ© de son hĂ©rĂ©ditĂ© naturelle est l'envers d'une fabuleuse capacitĂ© Ă  inventer; l'inachĂšvement de sa nature lui offre une plasticitĂ© illimitĂ©e qui l'Ă©lĂšve au-dessus de l'animal. Cette capacitĂ© quasi infinie d'acquĂ©rir progressivement de nouvelles qualitĂ©s et perfections, de dĂ©passer le mĂ©canisme et les bornes de l'instinct, Rousseau l'appelle, dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inĂ©galitĂ© parmi les hommes, la perfectibilitĂ©, qui s'oppose Ă  la fixitĂ© de l'animal l’animal ne peut pas dĂ©passer ce que la nature a fait de lui. Nous reverrons cette notion de fixitĂ© Ă  propos du langage lorsque nous distinguerons, avec Bergson, le signe linguistique humain et le signe animal adhĂ©rent ». 5 B L'ÉDUCATION RepĂšre en puissance/en acte » D'oĂč l'importance de l'Ă©ducation qui conduit l'homme vers son humanitĂ©. A l'Ă©tat sauvage, l'homme n'est qu'un animal ou un monstre, comme en tĂ©moigne l'Ă©tude par le docteur Itard de l'enfant sauvage, Victor de l'Aveyron, qui se comporte comme un animal. Il est biologiquement homme mais pas encore humain mĂȘme l'usage de ses sens n'est pas encore humain, car notre sensibilitĂ© elle-mĂȘme est une crĂ©ation culturelle, elle a besoin d'ĂȘtre Ă©veillĂ©e, de passer de la puissance Ă  l'acte. Cf. film de François Truffaut. Dans cette optique, Aristote distingue ce qui est en puissance», pas encore rĂ©alisĂ© mais dĂ©jĂ  lĂ , de ce qui est en acte », c'est-Ă -dire rĂ©alisĂ©, effectif. Correction du travail Ă  faire Ă  la maison sur la distinction en puissance / en acte ». La puissance dynamis reprĂ©sente tout ce qui est Ă  l'Ă©tat de possibilitĂ© – le virtuel, le potentiel, des promesses d'existence non encore rĂ©alisĂ©es; l'acte Ă©nergĂ©ia dĂ©signe les rĂ©alitĂ©s achevĂ©es, dĂ©finies. Un chĂȘne, par exemple, est dĂ©jĂ  tout entier en puissance dans un gland, mais seul l'arbre pleinement dĂ©veloppĂ© mĂ©rite ce nom. De la puissance Ă  l'acte, il y a Ă©lĂ©vation, accĂšs Ă  un niveau supĂ©rieur de l'Être, rĂ©alisation de la finalitĂ© interne de la nature. L'acte est entĂ©lĂ©chie», c'est-Ă -dire parachĂšvement. Il y a donc plus de perfection dans la rĂ©alisation de quelque chose ou de quelqu'un, que dans sa simple possibilitĂ©. L'acte est un triomphe, un accomplissement. En sorte que l'humanitĂ© de l'homme est le produit de la culture. Ce qui dĂ©finit la nature humaine, c'est son Ă©ducabilitĂ©, sa capacitĂ© d'ĂȘtre formĂ©. On peut dresser un animal pour lui apprendre Ă  imiter son maĂźtre, mais l'Ă©ducation n'est pas de l'ordre du dressage, car elle a pour but de conduire l'homme Ă  la fin que vise la nature – la libertĂ© -, mais qu'il ne peut atteindre sans la culture et l'Ă©ducation du fait de son inachĂšvement naturel. Dans ses RĂ©flexions sur l'Ă©ducation, Kant observe que le petit homme, du fait qu'il n'a pas d'instinct, n'a pas de guide naturel qui lui permettrait de se conduire lui-mĂȘme Par son instinct, un animal est dĂ©jĂ  tout ce qu'il peut ĂȘtre; une raison Ă©trangĂšre a pris soin de tout pour lui. Mais l'homme doit user de sa propre raison. Il n'a point d'instinct et doit se fixer lui-mĂȘme le plan de sa conduite. Or puisqu'il n'est pas immĂ©diatement capable de le faire, mais au contraire vient au monde pour ainsi dire Ă  l'Ă©tat brut, il faut que d'autres le fassent pour lui. » Rappelons que le latin educare signifie conduire vers ». Contrairement Ă  l'animal, un enfant laissĂ© seul mangerait n'importe quoi, mĂȘme ce qui pourrait lui nuire. L'homme est ainsi le seul animal qui a besoin d'un maĂźtre pour l'Ă©duquer. Pourquoi fautil Ă©duquer l'homme ? Afin de le dĂ©pouiller de sa sauvagerie », affirme Kant ! L'enfant doit apprendre Ă  discipliner ce qu'il peut y avoir de dĂ©sordonnĂ© chez lui. Le but de l’éducation est donc de conduire l’homme Ă  sa propre humanitĂ© et autonomie. L'Ă©ducation vise le perfectionnement du genre humain, lequel se rĂ©alise sur plusieurs gĂ©nĂ©rations. L’éducation comporte deux aspects 6  La discipline partie nĂ©gative de l’éducation doit habituer l’enfant Ă  supporter la contrainte des lois afin d'apprendre Ă  se maĂźtriser; l’éducation doit commencer par un travail sur soi oĂč il s'agit d'apprendre Ă  maĂźtriser ses instincts et dĂ©sirs. Civiliser veut dire polir » notre nature on civilise les penchants en apprenant Ă  les dominer. Être poli, c’est justement avoir Ă©tĂ© poli par l’éducation.  L’instruction partie positive consiste Ă  former et Ă  enrichir l’esprit par la transmission du savoir et par l’étude. Le dĂ©faut de discipline est plus grave que le dĂ©faut d'instruction, car il est difficile de corriger un manque de discipline, alors que le manque d'instruction peut se combler par la suite. Pour exercer pleinement sa libertĂ©, il faut ĂȘtre Ă  la fois disciplinĂ© et instruit. L'homme instruit doit ainsi ĂȘtre diffĂ©renciĂ© de l'homme cultivĂ©. L'homme instruit est certes capable de mĂ©moriser un savoir, mais cette mĂ©morisation ne s'est pas accompagnĂ©e d'une rĂ©elle appropriation du savoir, ce savoir lui reste extĂ©rieur. En revanche, l'homme cultivĂ© est celui qui a Ă©tĂ© poli, raffinĂ© par la frĂ©quentation d'une culture intellectuelle, dotĂ© d'un savoir large et approfondi; c'est un homme sage, mĂ»ri par une certaine expĂ©rience de la vie. L'homme cultivĂ© est plus que l'homme seulement instruit puisqu'il a portĂ© la nature humaine Ă  sa perfection en lui-mĂȘme. Kant souligne que c'est dans le problĂšme de l'Ă©ducation que gĂźt le secret de la perfection de la nature humaine ». La civilisation entendue comme progrĂšs doit aboutir Ă  une pacification des relations humaines, en substituant la raison Ă  la violence. GrĂące Ă  la culture, l'homme doit rĂ©aliser toutes les virtualitĂ©s de sa nature, en dominant la nature extĂ©rieure grĂące Ă  la technique et sa propre nature grĂące Ă  l'Ă©ducation. C LA CULTURE, UNE SECONDE NATURE texte n°1 de Merleau-Ponty La rĂ©alisation de l'unitĂ© du genre humain est-elle nĂ©anmoins possible ? Peut-on vĂ©ritablement, par la culture, rendre l'homme plus humain, plus universel, en l'arrachant Ă  tout enfermement dans une tradition, une culture particuliĂšre, une identitĂ© donnĂ©e culture comme appartenance d'origine Ă  une identitĂ© culturelle ? Or cet idĂ©al universaliste se heurte Ă  un obstacle culturel majeur, celui de la pluralitĂ© des langues, qui rend l'unitĂ© du genre humain, la communication des hommes pour le moins problĂ©matique, chaque peuple reconnaissant dans sa langue un Ă©lĂ©ment fondamental de son identitĂ©. D'oĂč le projet d'instituer une langue universelle exemple de l'espĂ©ranto faire parler Ă  tous les hommes la mĂȘme langue, c'est faire fraterniser des peuples prisonniers de leurs diffĂ©rences culturelles et conjurer ainsi les conflits par une rĂ©forme du langage. Merleau-Ponty montre, dans sa PhĂ©nomĂ©nologie de la perception, qu'un tel projet est vouĂ© Ă  l'Ă©chec parce qu'absurde il n'existe pas une pensĂ©e universelle, un monde intĂ©rieur commun Ă  tous les hommes un Français ne pense pas la mĂȘme chose qu'un Allemand ! Le langage invente la rĂ©alitĂ©; notre maniĂšre de percevoir, de ressentir, loin d'ĂȘtre universelle en tout homme, est façonnĂ©e par notre culture appartenance. C'est ce que montre Merleau-Ponty dans le texte suivant Ă  propos de la colĂšre et du sentiment amoureux qui sont des institutions, quelque chose de construit et de culturel. 7 De lĂ  l'idĂ©e que la nature humaine est introuvable et que l'homme n'est que dĂ©guisement. C'est ce souligne Pascal Il n'y a rien qu'on ne puisse rendre naturel; il n'y a pas de naturel qu'on puisse faire perdre » PensĂ©es, fragment 94. Cette nature humaine a Ă©tĂ© perdue depuis le pĂ©chĂ© originel, perte qui est symbolisĂ©e, dans la Bible, par le fait qu'Adam et Ève dĂ©couvrent leur nuditĂ© et Ă©prouvent le besoin de masquer celle-ci en se couvrant de peaux de bĂȘtes ». La culture vient masquer l'incomplĂ©tude naturelle de l'homme. En sorte que ce que nous croyons naturel » dans l'homme n'est en rĂ©alitĂ©, la plupart du temps, qu'une institution qui relĂšve de la culture, de ce que Pascal appelle la coutume ». La coutume, qui supplĂ©e Ă  la dĂ©ficience de naturel en l'homme, tend Ă  se faire passer pour une seconde nature. C'est la coutume qui est toujours premiĂšre et qui fait les mĂ©tiers, les titres, les hiĂ©rarchies, etc. La nature, loin d'ĂȘtre une donnĂ©e brute et originaire, est dĂ©jĂ  une premiĂšre coutume. Pascal donne l'exemple du sentiment d'amour des enfants envers leurs parents Les pĂšres craignent que l'amour naturel des enfants ne s'efface. Quelle est donc cette nature sujette Ă  ĂȘtre effacĂ©e ? La coutume est une seconde nature, qui dĂ©truit la premiĂšre. Pourquoi la coutume n'est-elle pas naturelle ? J'ai bien peur que cette nature ne soit elle-mĂȘme qu'une premiĂšre coutume, comme la coutume est une seconde nature» Pascal, ibid., fragment 93. TRANSITION La culture nous rend-elle plus humain ? Les facultĂ©s virtuelles que l'homme a reçues de la nature en puissance ne peuvent s'actualiser que par la vie en sociĂ©tĂ©. L'homme est un animal perfectible. On naĂźt certes homme au sens biologique du terme, mais on devient humain, et parfois inhumain comme on va le voir, par l'Ă©ducation. En ce sens, on peut dire que, chez l'homme, la culture est une seconde nature. Mais si la culture transforme l'homme, jusqu'oĂč cette transformation nous mĂšne-t-elle ? N’y a-t-il pas une forme de culture et mĂȘme d'Ă©ducation qui rende l'homme inhumain ? II LA CULTURE DIVISE ET DÉNATURE L'HOMME La culture ne rend pas forcĂ©ment l'homme plus humain. Les progrĂšs de la civilisation ne conduisent pas Ă  une sociĂ©tĂ© nĂ©cessairement meilleure, mais peuvent conduire Ă  l'accroissement des inĂ©galitĂ©s, des injustices, de la violence, Ă  l'inauthenticitĂ©, au triomphe de l'artificiel et Ă  des formes rĂ©gressives de barbarie jamais tout Ă  fait contenues. La culture est aussi ce qui sĂ©pare, dĂ©nature, divise les hommes entre eux. A L'AMBIVALENCE DE LA CULTURE Dans le Discours sur l'origine de l'inĂ©galitĂ©, Rousseau prend l'image de la statue du dieu Glaucus, plongĂ©e dans l'eau, qui, avec le temps, est recouverte de coquillages, ce qui la rend mĂ©connaissable. Cette mĂ©taphore dĂ©signe l'homme civilisĂ©, cultivĂ©, l'homme artificiel, contrenature, devenu inauthentique. La culture se prĂ©sente comme un instrument de division, alors que la nature, synonyme de simplicitĂ© originelle, est un principe d'unitĂ©. Il s’agit de la culture au sens de l’ensemble des activitĂ©s par lesquelles l’homme s’éloigne, s’écarte de la nature, ce qui 8 inclut l’histoire, la sociĂ©tĂ©, le travail, la technique, la politique, le langage, etc. Culture comme artifice, processus de dĂ©naturation. Cette division s'effectue d'abord Ă  l'intĂ©rieur mĂȘme de l'homme sous l'effet de la culture, une scission s'opĂšre en l'homme entre l'ĂȘtre et le paraĂźtre; la vie sociale implique une perte de spontanĂ©itĂ©, une perte de la franchise et de la simplicitĂ© de l'homme naturel qui coĂŻncidait avec lui-mĂȘme. Ainsi l'homme social est-il devenu hypocrite, il a appris Ă  ĂȘtre faux, inconsistant, Ă  paraĂźtre, Ă  se comparer aux autres. Homme calculateur, dĂ©pravĂ© L'homme qui mĂ©dite est un animal dĂ©pravĂ© », Rousseau, Discours sur l'origine de l'inĂ©galitĂ©. Rousseau, dans la Lettre Ă  d'Alembert sur les spectacles, critique le théùtre la vie en sociĂ©tĂ© peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  une immense scĂšne, oĂč chacun est acteur d'un rĂŽle contrefait; chacun joue un personnage avec lequel il ne se confond pas. L'homme social se juge Ă  partir du regard des autres, comparaison qui fait naĂźtre la jalousie, la rivalitĂ©, l'envie. Notre culture dĂ©guise nos mensonges, notre hypocrisie. Ici, la culture renvoie aux activitĂ©s et productions spirituelles ou intellectuelles considĂ©rĂ©es par une sociĂ©tĂ© comme lĂ©gitimes et qui tĂ©moignent de la part de celui qui s’y adonne l’homme cultive » la maitrise de connaissances Ă©tendues en littĂ©rature, musique, sciences, histoire, etc., un certain raffinement. Kant, dans la septiĂšme proposition d'IdĂ©e d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, dĂ©nonce cette apparence de morale que sont les conventions, les rĂšgles de politesse qui nous accablent et qui ne constituent qu'une apparence de biensĂ©ance, que le vernis, la surface d'une rĂ©alitĂ© qui n'a rien de morale Nous sommes civilisĂ©s, jusqu'Ă  en ĂȘtre accablĂ©s, par la politesse et les biensĂ©ances sociales de toute sorte. Mais nous sommes encore loin de pouvoir nous tenir pour dĂ©jĂ  moralisĂ©s. Si en effet l'idĂ©e de la moralitĂ© appartient bien Ă  la culture, la mise en pratique de cette idĂ©e qui n'aboutit qu'Ă  une apparence de moralitĂ© dans l'amour de l'honneur et la biensĂ©ance extĂ©rieure, constitue simplement la civilisation. ». Exemple du pĂ©dantisme l'homme civilisĂ© est un pĂ©dant impĂ©nitent ! Au total, la culture divise l'homme Ă  l'intĂ©rieur de lui-mĂȘme; elle divise et sĂ©pare l'humanitĂ© en rompant l'unitĂ© primitive de l'homme d'avec la nature et des hommes entre eux. B HUMANISME ET ETHNOCENTRISME textes 2 de LĂ©vi-Strauss Dans Race et Histoire, Claude LĂ©vi-Strauss montre que la culture peut rendre l'homme inhumain Ă  partir du moment oĂč une culture tend Ă  se juger supĂ©rieure aux autres et qu'elle prĂ©tend imposer aux autres son hĂ©gĂ©monie et ses propres valeurs. Cette conception expansionniste, dominatrice de la culture participe d'une volontĂ© d'uniformisation, d'homogĂ©nĂ©isation qui entend abolir toute diffĂ©rence culturelle. Ce n'est pas tant la pluralitĂ© des cultures qui est un obstacle Ă  l'unitĂ© du genre humain que la volontĂ© de rĂ©duire cette diversitĂ© par l'imposition d'un modĂšle dont la valeur ne peut ĂȘtre reconnue que dans une culture donnĂ©e. C'est l'affirmation de la supĂ©rioritĂ© d'une culture sur une autre qui gĂ©nĂšre le conflit. Culture ici au sens de civilisation. 9 Le concept de supĂ©rioritĂ© culturelle dĂ©coule d'un prĂ©jugĂ© fondamental, qui est l'ethnocentrisme c'est la tendance Ă  ne voir de modĂšle de l'humain que dans sa propre culture. L’ethnocentrisme consiste donc Ă  Ă©riger les valeurs propres Ă  la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle j’appartiens en valeur universelle. L’ethnocentriste croit que ses valeurs sont les valeurs et considĂšre sa propre civilisation comme supĂ©rieure comme supĂ©rieure, voire comme la seule Ă  mĂ©riter le titre de civilisĂ©e ». Ainsi le racisme, le colonialisme. Ainsi chaque sociĂ©tĂ© a-t-elle toujours tendu Ă  confondre “sa” propre civilisation avec “la” civilisation, allant jusqu’à rejeter en dehors de l’humanitĂ© les hommes qui relevaient d’autres cultures. Les Grecs appelaient “barbares” les hommes qui Ă©taient Ă©trangers Ă  leurs institutions et par la suite les Occidentaux n’ont vu longtemps que “sauvagerie” dans les cultures exotiques on prĂ©fĂšre rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas Ă  la norme sous laquelle on vit» LĂ©vi-Strauss. L'Occident a inventĂ© le sauvage. L'Europe et l'AmĂ©rique l'ont exhibĂ©, l'ont montrĂ©, dans des zoos, des expositions ou des scĂšnes de music-hall pour convaincre les populations blanches de leur Ă©vidente et dĂ©finitive supĂ©rioritĂ© sur le monde. Cf. documentaire Les zoos humains» LĂ©vi-Strauss accuse l'humanisme occidental d'avoir isolĂ© l'homme de tout ce qui n'Ă©tait pas sa culture, en le coupant ainsi aussi bien des autres cultures que de la nature cf. textes 2 de LĂ©viStrauss. Cette valorisation, par l'humanisme occidental, de la culture et de l'affirmation de l'homme Ă  travers son arrachement Ă  la nature serait Ă  la source de la destruction moderne de la nature par la technique, mais aussi de l'anĂ©antissement des autres cultures, notamment sous la forme de la colonisation J'ai le sentiment, Ă©crit LĂ©vi-Strauss dans un entretien publiĂ© par le journal Le Monde le 21 janvier 1979, que toutes les tragĂ©dies que nous avons vĂ©cues, d'abord avec le colonialisme, puis avec le fascisme, enfin avec les camps d'extermination, cela s'inscrit non en opposition ou en contradiction avec le prĂ©tendu humanisme sous la forme oĂč nous le pratiquons depuis plusieurs siĂšcles, mais presque dans son prolongement naturel...». C’est dans la mesure mĂȘme oĂč l’on prĂ©tend Ă©tablir une discrimination entre les cultures et les coutumes que l’on s’identifie le plus complĂštement avec celles qu’on essaye de nier. En refusant l’humanitĂ© Ă  ceux qui apparaissent comme les plus sauvages » ou barbares » de ses reprĂ©sentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord celui qui croit en la barbarie » LĂ©vi-Strauss, Race et histoire. C UN SI FRAGILE VERNIS D'HUMANITÉ texte n°3 de Freud, in Malaise dans la civilisation La culture, toute culture ne nous rend donc pas forcĂ©ment plus humain puisque, nous l'avons vu, elle peut ĂȘtre source de conflits, de division des hommes entre eux et ĂȘtre mise au service d'une volontĂ© de domination, de stigmatisation de l'autre, d'uniformisation. La civilisation gĂ©nĂšre donc des formes de barbarie. Au fond, l'homme n'est jamais quittĂ© par ses pulsions d'agressivitĂ©, d'animalitĂ©, de domination. La culture n'est lĂ  que pour contenir, sublimer l'animalitĂ©. Elle est 10 impuissante Ă  le civiliser complĂštement. C'est ce que montre Freud dans Malaise dans la civilisation texte n°3. On trouve une illustration cinĂ©matographique de cette thĂšse de Freud dans le film de Peter Brook 1963, Sa MajestĂ© des mouches Lord of the flies, inspirĂ© du roman de William Golding Ă©crit en 1954, qui montre la fragilitĂ© de la civilisation. Il dĂ©crit le parcours rĂ©gressif d'enfants livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes. Un avion transportant exclusivement des garçons anglais issus de la haute sociĂ©tĂ© s'Ă©crase durant le vol sur une Ăźle dĂ©serte. Le pilote et les adultes accompagnateurs pĂ©rissent. LivrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes dans une nature sauvage et paradisiaque, les nombreux enfants survivants tentent de s'organiser en reproduisant les schĂ©mas sociaux qui leur ont Ă©tĂ© inculquĂ©s. Mais bien vite le vernis craque, la fragile sociĂ©tĂ© vole en Ă©clats et laisse peu Ă  peu la place Ă  une organisation tribale, sauvage et violente bĂątie autour d'un chef charismatique et d'une religion rudimentaire. Offrandes sacrificielles, chasse Ă  l'homme, guerres sanglantes la civilisation disparaĂźt au profit d'un retour Ă  un Ă©tat proche de l'animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paient de leur existence. La barbarie va mĂȘme souvent de pair avec la culture la plus raffinĂ©e. On peut aimer la musique la plus raffinĂ©e et la plus complexe, pleurer en l’écoutant, et, dans le mĂȘme temps, ĂȘtre capable de la fĂ©rocitĂ©. L’art n’est pas le contraire de la barbarie et la raison n’exclut pas la violence. Exemple de la musique utilisĂ©e dans les camps de concentration. C’est ce que montre Pascal Quignard dans son livre La haine de la musique La musique est le seul, de tous les arts, qui ait collaborĂ© Ă  l’extermination des Juifs organisĂ©e par les Allemands de 1933 Ă  1945 
 Il faut souligner, au dĂ©triment de cet art, qu’elle est le seul art qui ait pu s’arranger de l’organisation des camps, de la faim, du dĂ©nuement, du travail, de la douleur, de l’humiliation, et de la mort. » Mais pourquoi la musique, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la pointe la plus fine de la culture humaine, a-t-elle pu ĂȘtre mĂȘlĂ©e Ă  l’exĂ©cution de millions d’ĂȘtres humains ? Pascal Quignard souligne que la musique viole le corps humain. Elle met debout », en sorte que la musique, Ă©tant un pouvoir, s’associe Ă  tout pouvoir. Partout oĂč il y a un chef et des exĂ©cutants, il y a de la musique ». La musique, dans cette optique, annihile la pensĂ©e, endort la douleur. Elle pĂ©nĂštre Ă  l’intĂ©rieur du corps, s’empare de l’ñme, elle capte, captive dans le lieu oĂč elle rĂ©sonne, ce que Platon avait dĂ©jĂ  soulignĂ© dans RĂ©publique III, 401 d. Les soldats allemands organisĂšrent la musique dans les camps de la mort pour augmenter l’obĂ©issance, par plaisir esthĂ©tique et jouissance sadique. La musique permet de marcher au pas et de rester en ordre serrĂ©. LĂ  oĂč on veut avoir des esclaves, il faut le plus de musique possible », affirme LĂ©on TolstoĂŻ citĂ© par Maxime Gorki dans les Entretiens Ă  IasnaĂŻa Poliana. On en conclut que l’humanitĂ© est un vernis bien fragile. Dans certaines circonstances se manifeste chez les ĂȘtres humains une propension Ă  ne pas agir en accord avec les sentiments de bienveillance et les principes Ă©thiques qui les animent dans la vie ordinaire. Les hommes sont perfectibles, disait Rousseau, ils ont le pouvoir de se transformer indĂ©finiment, pour le meilleur et pour le pire ! 11 TRANSITION La culture n'est donc pas un gage de moralitĂ©. La diversitĂ© culturelle peut ĂȘtre une source de conflits et constituer un obstacle Ă  l'unitĂ© du genre humain. La perfectibilitĂ© n'est pas nĂ©cessairement synonyme de progrĂšs. L'humanitĂ© n'est donc jamais acquise. Elle doit ĂȘtre conquise, dĂ©fendue, protĂ©gĂ©e Ă  tout moment car nous sommes tous des barbares potentiels. A quelles conditions, dĂšs lors, la culture est-elle susceptible de nous moraliser ? III LA CULTURE DOIT MORALISER L'HOMME La civilisation, alors mĂȘme qu'elle aggrave les conflits entre les hommes, est nĂ©anmoins l'unique moyen de les rĂ©unifier. Paradoxe de la culture qui ne divise que pour mieux rĂ©unir. Cultiver, c'est entretenir son humanitĂ©, tenter de la rendre meilleure, prendre soin colere de la nature, de sa propre culture, de la culture des autres. A LA CULTURE COMME RUSE DE LA NATURE L'INSOCIABLE SOCIABILITÉ Dans l'IdĂ©e d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, Kant montre que le conflit n'est pas tant la cause de la division qu'il n'est le moyen, la mĂ©diation permettant de surmonter la fragmentation de l'humanitĂ©. La culture n'est pas Ă  l'origine de la fragmentation. Cette diversification a sa source dans la nature elle-mĂȘme multiplicitĂ© de races distinctes, par exemple, elle est voulue par elle en quelque sorte. Cette volontĂ© de diversitĂ© correspond Ă  un plan, Ă  un dessein providentiel de la nature; elle est le moyen utilisĂ© par la nature pour rendre possible la dispersion du genre humain sur la terre car chaque race se trouve mieux adaptĂ©e Ă  une certaine situation gĂ©ographique et climatique. Par nature, l'homme tend Ă  s'unir Ă  ses semblables en vertu d'un penchant Ă  la sociabilitĂ©; il tend aussi Ă  s'isoler, du fait de cette diversitĂ© qui le pousse Ă  vouloir se sĂ©parer des autres et Ă  cultiver ainsi sa diffĂ©rence. Cette opposition se traduit par le conflit qui oppose, en chacun de nous, les penchants Ă©goĂŻstes et la nature rationnelle. Kant appelle insociable sociabilitĂ© » cette tendance naturelle qui pousse les hommes, par une sorte de plan cachĂ© de la nature, Ă  entrer en conflit les uns avec les autres. Cette tendance Ă  la sĂ©paration et Ă  la division est prĂ©cisĂ©ment ce qui va forcer l'homme Ă  se cultiver. L'humanitĂ© n'est pas tant une nature donnĂ©e qu'un idĂ©al Ă  atteindre, par-delĂ  la division de l'humanitĂ© en espĂšces culturellement distinctes. La concurrence a donc des effets bĂ©nĂ©fiques. Kant prend l'exemple d'un enclos dans lequel se trouvent diffĂ©rents arbres, et le compare Ă  un enclos oĂč il n'y aurait qu'un seul arbre lĂ  oĂč il y en a plusieurs, ils se dĂ©veloppent harmonieusement et poussent beaux et droits, alors que l'arbre seul ne parvient pas Ă  s'Ă©lever. L'insociable sociabilitĂ© pousse l'homme Ă  entrer en conflit avec les autres, amis elle est aussi ce qui le force Ă  se cultiver. Le dĂ©veloppement de l'homme par la culture lui est pathologiquement extorqué» l'homme ne le veut pas pour lui-mĂȘme, mais il lui est imposĂ© par la vie en sociĂ©tĂ©. D'oĂč l'Ă©loge que fait Kant des guerres, des conflits de civilisations. La guerre, observe Kant, impose Ă  l'homme une 12 certaine discipline, elle oblige les États Ă  discipliner les citoyens. Par cette discipline, la guerre fait d'abord la guerre Ă  la guerre, car la source des guerres se trouve dans le cƓur des hommes, dans la sauvagerie des impulsions, dans l'absence de discipline. La guerre est une situation invivable, qui oblige les hommes Ă  trouver des remĂšdes, des moyens de s'entendre entre eux, pour entre un terme Ă  ces conflits. La guerre nous force paradoxalement Ă  faire la paix. De mĂȘme que le droit interne aux Etats arrache les individus Ă  l'Ă©tat de nature, de mĂȘme le conflit des Etats entre eux, Ă  l'Ă©chelle internationale, force les hommes Ă  s'entendre pour mettre fin Ă  l'Ă©tat de guerre. La guerre n'est donc pas tant un obstacle Ă  l'unitĂ© du genre humain qu'elle n'est une condition qui prĂ©existe Ă  son avĂšnement. La constitution d'un droit international se situe Ă  l'horizon une sociĂ©tĂ© cosmopolitique, oĂč chaque homme serait reconnu comme citoyen du monde » sous la protection universelle des droits de l'homme qui constituent une culture vraiment universelle. Droit international qui suppose la crĂ©ation d'un Etat multinational ou d’une confĂ©dĂ©ration pacifique qui prĂ©figure la future SociĂ©tĂ© des Nations. C'est Ă  cette condition que la culture peut vĂ©ritablement nous rendre plus humain elle doit contribuer Ă  unir les hommes, Ă  favoriser la paix, le droit entre les hommes et les peuples. B CULTURE ET ALTÉRITÉ La culture risque de rendre l'homme inhumain, nous l’avons vu, lorsqu'une culture particuliĂšre tend Ă  se juger supĂ©rieure aux autres et Ă  vouloir imposer un idĂ©al unique. Or la pluralitĂ© des cultures est constitutive de la richesse mĂȘme de l'humanitĂ© qui se dĂ©cline au pluriel. La civilisation implique la coexistence de cultures offrant le maximum de diversitĂ©. La civilisation mondiale n'est rien d'autre que la coalition, Ă  l'Ă©chelle mondiale, de cultures prĂ©servant chacune leur originalitĂ©. Toutes les petites cultures peuvent collaborer au sein d'un plus grand ensemble que LĂ©vi-Strauss appelle civilisation. Selon LĂ©vi-Strauss, les diffĂ©rentes cultures se construisent Ă  partir d'un fonds commun de possibilitĂ©s logiques Ă  travers lesquelles les hommes pensent et agissent sur leur milieu de vie. Ce qui distingue les cultures ce sont seulement leurs façons d'utiliser ces ressources logiques communes. En Occident, on privilĂ©gie surtout l'action, l'innovation, le rendement; l'Inde, au contraire, privilĂ©gie les techniques spirituelles afin d'atteindre la paix intĂ©rieure. En sorte que la diversitĂ© culturelle peut se comparer Ă  un jeu de cartes dans lequel les rĂšgles communes produisent, Ă  partir de donnes diffĂ©rentes au dĂ©part, une infinitĂ© de parties diffĂ©rentes dans lesquelles les pertes et les gains vont finir par s'Ă©quilibrer. LĂ©vi-Strauss appelle, en outre, Ă  une rĂ©conciliation de l'homme et de la nature, dans un humanisme gĂ©nĂ©ralisé», c'est-Ă -dire Ă©largi et remaniĂ©. Au lieu de prendre pour principe la culture conçue comme sĂ©paration de l'homme et de la nature, il faudrait rĂ©intĂ©grer l'homme dans la nature, prendre pour principe l'identification de l'homme Ă  toutes les formes de vie qui impliquerait de refonder les droits de l'homme non pas, comme on le fait depuis l'IndĂ©pendance amĂ©ricaine et la rĂ©volution française, sur le caractĂšre unique et privilĂ©giĂ© d'une espĂšce vivante», mais en s'efforçant au contraire d'y voir un cas particulier de droits reconnus Ă  toutes les espĂšces.» De prĂšs et de loin. Substituer donc aux valeurs des droits de l'homme celles des droits de la vie. 13 C LE DIALOGUE DES CULTURES Mais la thĂšse de LĂ©vi-Strauss qu'on peut qualifier de relativiste est problĂ©matique. On entend par relativisme en ethnologie l’obligation d’adopter la mĂȘme attitude vis-Ă -vis des diverses sociĂ©tĂ©s. IdĂ©e qu’aucune sociĂ©tĂ© n’est supĂ©rieure Ă  une autre. Le relativisme conduit ainsi Ă  nier l’existence de valeurs universelles comme, par exemple, les droits de l’homme. Or le relativisme ne peut condamner les sociĂ©tĂ©s qui font de l’esprit e conquĂȘte ou de la volontĂ© de dominer les autres ĂȘtres humains une valeur centrale. Il devient alors impossible de sanctionner des pratiques comme l'excision ou l'interdiction de l'Ă©ducation Ă  la gent fĂ©minine. De quel droit, en effet, vouloir faire de la tolĂ©rance une valeur absolue, si toutes les valeurs sont relatives et si toutes les cultures se valent ? Le maintien et la valorisation de la diversitĂ© culturelle peut conduire, qui plus est, Ă  l'affirmation de l'incommunicabilitĂ© de toutes les cultures, ce qui rend Ă©videmment impossible le dialogue entre les cultures. Le risque est grand, avec le relativisme, de nier l'idĂ©e d'une humanitĂ© universelle et de rĂ©duire l'homme Ă  son ĂȘtre culturel et social qui se voit interdit toute distanciation vis-Ă -vis de sa culture et de sa sociĂ©tĂ© au nom de la survie du groupe. Ainsi, au QuĂ©bec, les autoritĂ©s provinciales, souhaitant protĂ©ger la forme de sociĂ©tĂ© culturellement française, ont promulguĂ© des rĂ©glementations interdisant Ă  la population francophone d'envoyer leurs enfants dans des Ă©coles anglaises. Toute ouverture de l'individu hors de l'hĂ©ritage culturel est alors perçue comme une aliĂ©nation, en sorte que le surinvestissement de l'identitĂ© ethnique conduit Ă  l'enfermement dans l'anĂ©antissement de l'identitĂ© individuelle. Le droit Ă  la diffĂ©rence risque ainsi de se transformer en droit Ă  l'oppression des individus par le groupe. Les droits de l’homme, loin de se rĂ©duire Ă  un pur produit de la civilisation occidentale, fournissent le ciment qui permettrait l'unification des cultures au-dessus de la diversitĂ© culturelle, il y a des valeurs supĂ©rieures dont le respect doit s'imposer Ă  toutes les cultures sans exception. La culture des droits de l'homme » a permis Ă  l'Occident de se critiquer et de se rĂ©former dans ses propres pratiques. Rappelons que la culture occidentale europĂ©enne s'est elle-mĂȘme constituĂ©e historiquement par un dialogue permanent entre diffĂ©rentes cultures et hĂ©ritages, celui de Rome, d'AthĂšnes et de JĂ©rusalem. Toutes les cultures sont-elles capables d'un tel dialogue ? Toutes les cultures se valentelles ? Ont-elles toutes intĂ©grĂ© ces valeurs universelles ? La culture nous rend plus humain, en tout cas, si elle est capable de dialoguer avec les autres. Une culture n'est donc pas une entitĂ© statique, close sur elle-mĂȘme, clairement dĂ©finie, se refermant sur ses membres. Elle est le produit de processus historiques multiples d'interaction avec d'autres cultures. Il y a danger lorsqu'un individu se dĂ©finit uniquement par son appartenance culturelle et s'enferme dans une dĂ©finition, lorsque cette identitĂ© est rĂ©ifiĂ©e. 14 Nous ne pouvons jamais nous rĂ©duire Ă  une seule appartenance. C'est ce que montre Amin Maalouf dans Les IdentitĂ©s meurtriĂšres originaire d'une famille du sud de l'Arabie et installĂ©e au Liban, cette famille s'enorgueillit d'avoir toujours Ă©tĂ© arabe et chrĂ©tienne; sa langue est l'arabe, mais il a Ă©tĂ© Ă©duquĂ© au lycĂ©e français, avec une grand-mĂšre turque et un grand-pĂšre maronite d'Egypte En extrapolant Ă  peine, je dirai avec chaque ĂȘtre humain, j'ai quelques appartenances communes, mais aucune personne au monde ne partage toutes mes appartenances », Je fouille ma mĂ©moire pour dĂ©busquer le plus grand nombre d'Ă©lĂ©ments de mon identitĂ©, je les assemble, je les aligne, je n'en renie aucun ». Amin Maalouf partage quelque chose de commun avec une grande partie de l'humanitĂ©, mais en mĂȘme temps il peut se considĂ©rer comme unique. Cette agrĂ©gation d'appartenances multiples n'est pas vĂ©cue comme un conflit en lui-mĂȘme. Au contraire la blessure de la diffĂ©rence » surgit lorsqu'il se trouve obligĂ© de s'identifier Ă  l'une de ces appartenances souvent celle qui est stigmatisĂ©e par le regard des autres au dĂ©triment des autres. Or son expĂ©rience nous enseigne qu'il est possible de faire cohabiter en soi et en dehors de soi diffĂ©rentes appartenances culturelles ou diffĂ©rentes cultures de maniĂšre pacifique. La culture est alors ce qui, en l'homme, lui, permet de s'arracher Ă  une communautĂ©, Ă  une identitĂ© donnĂ©e pour parler, penser, agir. Ainsi, dans les grandes Ɠuvres de la culture, il y a un effort pour dĂ©passer sa culture particuliĂšre et pour rejoindre l'humanitĂ© de l'homme ces Ɠuvres parlent Ă  tous. On lira, Ă  ce sujet, le livre d'Alain Finkielkraut, La dĂ©faite de la pensĂ©e. CONCLUSION GÉNÉRALE La culture nous rend-elle donc plus humain ? Le nous » de la question renvoie Ă  la fois Ă  l'individu et Ă  l'humanitĂ© tout entiĂšre. A quelles conditions la culture peut-elle nous unir, nous moraliser, nous rendre meilleurs, plus civilisĂ©s, tolĂ©rants, bienveillants Ă  l'endroit des autres cultures ? La diversitĂ© culturelle est-elle finalement une richesse et une chance pour l'humanitĂ©, ou faut-il y voir un obstacle ? La culture rend l'homme inhumain lorsqu'elle l'enferme dans son identitĂ©, lorsqu'elle dĂ©bouche sur l'ethnocentrisme, lorsqu'une culture particuliĂšre veut imposer aux autres un idĂ©al unique, lorsqu'elle est un facteur de conflits entre les hommes, lorsqu’elle les oppose et les divise guerres, gĂ©nocides, colonialisme.... La culture rend l'homme inhumain lorsqu'elle l'isole des autres cultures et des autres ĂȘtres vivants. La culture dĂ©signe le soin, l'entretien Ă  l'Ă©gard de sa propre nature c'est notamment la fonction des droits de l'homme, de la nature extĂ©rieure c'est la tĂąche de l'Ă©cologie, de sa propre culture c'est la mission de l'Ă©cole qui doit veiller Ă  la conservation du passĂ© et de notre hĂ©ritage culturel et de la culture des autres c'est ce Ă  quoi veille en particulier des institutions comme l'UNESCO. Il est ainsi possible d'affirmer Ă  la fois l'unitĂ© du genre humain, la capacitĂ©, pour les hommes, de partager certaines valeurs fondamentales celles des droits de l'homme, par exemple, tout en reconnaissant l'irrĂ©ductibilitĂ©, voire l'incommensurabilitĂ©, des cultures entre elles. DĂšs lors, 15 une sociĂ©tĂ© n'est vraiment civilisĂ©e que si elle est capable de faire coexister des cultures diffĂ©rentes. La civilisation n'est pas un fait comme la culture, mais un processus historique, un idĂ©al moral, un horizon Ă  atteindre. De ce point de vue, la civilisation serait plutĂŽt synonyme de progrĂšs, tandis que la culture serait synonyme de tradition. La civilisation comprend les valeurs morales et politiques qui ne sont pas inscrites spontanĂ©ment dans le tissu culturel. Aujourd'hui, il est difficile de ne pas associer Ă  l'idĂ©e de civilisation celle des Droits de l'homme et du citoyen. C'est bien au nom des Droits de l'Homme que sont condamnĂ©es certaines coutumes archaĂŻques portant atteinte Ă  l'intĂ©gritĂ© physique et morale des personnes excision.... SUJETS DE DISSERTATION - La culture rend-elle l’homme plus humain ? - L’homme est-il un ĂȘtre Ă  part ? Peut-on dire d’une civilisation qu’elle est supĂ©rieure Ă  une autre ? - Peut-on juger la culture Ă  laquelle on appartient ? - La pluralitĂ© des cultures est-elle un obstacle Ă  l’unitĂ© du genre humain ? - Peut-on parler Ă  bon droit d’hommes “sans culture” ? DÉFINITIONS A CONNAITRE - La culture l'ensemble des faits symboliques qui ajoutent Ă  la nature une signification dont celle-ci semblait dĂ©pourvue; la formation spirituelle ayant Ă©levĂ© le goĂ»t, l’intelligence et la personnalitĂ© Ă  la dimension de l’universel; au sens sociologique, la culture est un ensemble complexe incluant connaissances, techniques, traditions, et caractĂ©risant une sociĂ©tĂ© ou un groupe donnĂ© il n’y a donc pas de sociĂ©tĂ©s humaines sans culture. - La civilisation au sens moral, impliquant un jugement de valeur, la civilisation est la conquĂȘte spirituelle de l’homme par lui-mĂȘme, par opposition aux Ă©nergies qui seraient purement animales ou barbares»; processus de perfectionnement orientĂ© vers un progrĂšs du genre humain. - L'ethnocentrisme tendance Ă  considĂ©rer le groupe socio-culturel auquel on appartient comme un centre, un modĂšle de rĂ©fĂ©rence, une norme, et Ă  rejeter ainsi la diversitĂ© culturelle. - Le relativisme culturel conception selon laquelle il n’existe pas de valeurs universelles et de civilisation supĂ©rieure Ă  une autre ; toutes les cultures se valent et sont respectables. RepĂšres universel/gĂ©nĂ©ral/particulier/singulier, en puissance/en acte - L'universel est universel ce qui est valable pour tous les cas sans exception, partout et toujours, ce qui est reconnu pour tous les hommes. - Le gĂ©nĂ©ral ce qui correspond Ă  la grande majoritĂ© des cas ou ce qui a Ă©tĂ© constatĂ© Ă  chaque fois, mais dont nous ne pouvons pas affirmer qu'il en sera toujours ainsi sans exception. 16 -Le particulier est particulier ce qui est valable pour une partie seulement d'une totalitĂ©, ce qui appartient en propre Ă  un individu. - Le singulier est singulier ce qui est valable pour un individu ou une totalitĂ© individuĂ©e, ce qui fait qu'un ĂȘtre est unique, original et se distingue vraiment des autres. - En acte / en puissance» En puissance» renvoie Ă  une promesse, une potentialitĂ©, Ă  quelque chose qui est possible mais qui n'est pas encore rĂ©alisĂ©. En acte» renvoie Ă  une rĂ©alitĂ©, au fait que la promesse ou la possibilitĂ© a Ă©tĂ© effectivement tenue et mise en Ɠuvre. CITATIONS A RETENIR L’homme est l’animal qui n’est pas encore fixĂ© de maniĂšre stable » Nietzsche, Par-delĂ  bien et mal, § 62. C’est dans le problĂšme de l'Ă©ducation que gĂźt le secret de la perfection de la nature humaine » Kant, RĂ©flexions sur l’éducation. Tout est fabriquĂ© et tout est naturel chez l’homme » Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception. Il n'y a rien qu'on ne puisse rendre naturel; il n'y a pas de naturel qu'on puisse faire perdre » Pascal, PensĂ©es, fragment 94. L'homme qui mĂ©dite est un animal dĂ©pravĂ© » Rousseau, Discours sur l'origine de l'inĂ©galitĂ©. Le barbare, c’est d’abord celui qui croit en la barbarie » LĂ©vi-Strauss, Race et histoire. BIBLIOGRAPHIE - - - Alain Finkielkraut, La dĂ©faite de la pensĂ©e. Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation, PUF, 1971. Emmanuel Kant, TraitĂ© de pĂ©dagogie, Hachette Classiques, 1981 IdĂ©e d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, Bordas, 1988. Claude LĂ©vi-Strauss, Race et histoire, Gonthier, 1961. Amin Maalouf, Les IdentitĂ©s meurtriĂšres, Grasset et Fasquelle, 1998. Blaise Pascal, PensĂ©es, et 94, Garnier-Flammarion, 1976. Pascal Quignard, La haine de la musique, VIIe TraitĂ©, Gallimard, 1996. Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes, Garnier-Flammarion. Lettre Ă  d’Alembert sur les spectacles, Garnier-Flammarion. Michel Terestchenko, Un si fragile vernis d’humanitĂ©. BanalitĂ© du mal, banalitĂ© du bien, La DĂ©couverte, 2007. Films - Peter Brook, Sa majestĂ© des mouches Lord of the flies. François Truffaut, L’enfant sauvage. LycĂ©e franco-mexicain – Cours Olivier Verdun

Enun sens plus moral, humain signifie ce qui manifeste l’humanitĂ© d’un ĂȘtre, en particulier le fait d’ĂȘtre sensible Ă  la pitiĂ©, de faire preuve d’indulgence et de comprĂ©hension. Ici, la question porte sur la relation entre la culture et le fait d’ĂȘtre plus humain. Ainsi Par null null and Les Podcasteurs, dĂ©couvert par Player FM et notre communautĂ© - Le copyright est dĂ©tenu par l'Ă©diteur, non par Player F, et l'audio est diffusĂ© directement depuis ses serveurs. Appuyiez sur le bouton S'Abonner pour suivre les mises Ă  jour sur Player FM, ou collez l'URL du flux dans d'autre applications de podcasts. Les gens nous aiment! Critiques d'utilisateurs "J'adore la fonction offline" "C’est "le"moyen de gĂ©rer vos abonnements aux podcasts. C’est Ă©galement un excellent moyen de dĂ©couvrir de nouveaux podcasts." Episode 7- La culture nous rend elle plus humain? ➕ S'abonner ➕ Souscrire ✔ AbonnĂ© ✔ Souscrire Partager Manage episode 330051050 series 2606179 Par null null and Les Podcasteurs, dĂ©couvert par Player FM et notre communautĂ© - Le copyright est dĂ©tenu par l'Ă©diteur, non par Player F, et l'audio est diffusĂ© directement depuis ses serveurs. Appuyiez sur le bouton S'Abonner pour suivre les mises Ă  jour sur Player FM, ou collez l'URL du flux dans d'autre applications de podcasts. Philosophy Is Sexy n’est pas qu’un podcast, c’est une parenthĂšse intime, un pas de cĂŽtĂ©, pour oser la philosophie, la dĂ©sacraliser, la remettre au cƓur de notre vie et se laisser inspirer. Marie Robert, auteure du best-seller traduit en quinze langues, "Kant tu ne sais plus quoi faire", de "Descartes pour les jours de doute" et"Le Voyage de PĂ©nĂ©lope" Flammarion-Versilio nous interpelle de son ton complice et entrainant. La prof qu’on aurait aimĂ© avoir, celle surtout qui va faire des philosophes nos prĂ©cieux PĂ©dagogique des Ă©coles Montessori Esclaibes. PhilosophyIsSexyProduction Les podcasteursMusique Originale Laurent AkninNotre politique de confidentialitĂ© GDPR a Ă©tĂ© mise Ă  jour le 8 aoĂ»t 2022. Visitez pour plus d'informations. 57 episodes × Bienvenue sur Lecteur FM! Lecteur FM recherche sur Internet des podcasts de haute qualitĂ© que vous pourrez apprĂ©cier dĂšs maintenant. C'est la meilleure application de podcast et fonctionne sur Android, iPhone et le Web. Inscrivez-vous pour synchroniser les abonnements sur tous les appareils. Player FM - Application PodcastMettez-vous hors ligne avec l'application Player FM ! Ainsila culture rend plus humain car elle enseigne et l’homme apprend Ă  vivre mieux, Ă  comprendre. Par exemple, le Racisme semble plus liĂ© Ă  une mauvaise culture qu’à une vĂ©ritable haine de l’homme. Pour Freud « aimer son prochain » n’est pas naturel mais culturel. C’est aussi ce qui a permis Ă  l’homme de s’écarter de l
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Ellenous rend humains mais, cette fois, s'interroger sur le « plus » ou le « moins » perd toute signification: les Inuits ne sont pas plus humains, ni moins, que les Nambikwara ou les Berrichons. La culture numĂ©rique rendra-t-elle les gĂ©nĂ©rations futures plus humaines? C'est finalement ce que veut dire « humain » qui doit ĂȘtre approfondi. S'il s'agit du statut de notre

2La culture nous semble spontanĂ©e 3 Une culture qui tend Ă  se constituer en nature III Une nature humaine ? 1 Bilan de I et II 2 Deux Ă©tats inconnaissables 3 ConsĂ©quences sur le processus d’hominisation Nous avons une tendance "naturelle" Ă  arguer de notre nature pour dĂ©fendre nos actions ou au contraire pour blĂąmer celles des autres. Nous disons par exemple "c'est ma
Episode7- La culture nous rend elle plus humain? Philosophy Is Sexy n’est pas qu’un podcast, c’est une parenthĂšse intime, un pas de cĂŽtĂ©, pour oser la philosophie, la dĂ©sacraliser, la remettre au cƓur de notre vie et se laisser inspirer. Marie Robert, auteure du best-seller traduit en quinze langues, "Kant tu ne sais plus quoi faire
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